Outil destiné à faciliter l’accès aux soins et à lutter contre les déserts médicaux, la téléconsultation connaît un démarrage poussif. Entre faible intérêt des Français et contentieux devant les juridictions, ses premiers pas n’ont pas été de tout repos.
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« Aujourd’hui, en assurance santé, la question n’est pas de savoir s’il faut proposer la téléconsultation ou pas, elle est proposée. C’est devenu un standard de marché », assure Pierrick Libralesso, responsable des services en protection sociale de CNP assurances. L’assureur propose en effet depuis 2017 à ses adhérents et en illimité la plate-forme Lyfe de services e-santé avec téléconsultation médicale. De son côté, Harmonie mutuelle a lancé en novembre 2018 son offre (fournie par MesDocteurs.com du groupe Vyv) à ses 4,5 millions d’affiliés en santé. Bien avant, Axa faisait figure de précurseur en se lançant dès 2015. Aujourd’hui, la plupart des complémentaires la proposent à leurs assurés. Pour le responsable de CNP assurances, les complémentaires « déclinent de plus en plus de services numériques aux assurés ». « Nous sommes dans une démarche de facilitation de l’accès aux soins à nos adhérents », estime de son côté Hélène Lencauchez, directrice marketing du marché des particuliers chez Harmonie mutuelle.Incontournables dans le paysage médical français, les réseaux de soins présentent également des offres de téléconsultation à leurs clients. « Nous sommes persuadés que la conjugaison de la technologie et de la coopération entre acteurs de santé va faciliter l’accès aux soins », souligne Jean-François Tripodi, directeur général de Carte Blanche partenaires, dont la structure est rég...