Sur le front de l'ANI, les armes se sont tues. À tout le moins, sur le versant politique. Place à l'opérationnel. Et à la redistribution des cartes, qui pousse nombre d'acteurs à externaliser. Mais pour sa gestion santé, quelle proposition de valeur retenir ? Celle des courtiers délégataires ou celle des pure players ? Enquête.
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Au début de cette année, Suravenir assurances annonçait son partenariat avec le spécialiste de la gestion pour compte de tiers Owliance, dans la perspective de l'entrée en vigueur des contrats ANI. Loin d'être anodin, le recours à ce pure player du Business process outsourcing (BPO) obéissait à des motivations précises. Comme l'indiquait alors Bernard Snoeck, directeur général de Suravenir assurances : « Pour nous, il aurait été difficile de sélectionner un partenaire issu du grand courtage pour des raisons de concurrence. Cela dit, l'offre d'Owliance nous a beaucoup séduits par sa complétude et sa flexibilité. Les relations avec l'opérateur sont également à mettre à l'actif de notre partenaire. Tout comme son outillage sachant que sa solution d'aide à la vente s'est avérée déterminante dans notre choix. »
Courtier ou pure player ?
Derrière ces affirmations se cache un véritable débat que les intervenants sur le marché du BPO et surtout de l'ANI ne sauraient évacuer. Une alternative se pose à eux : recourir à un courtier délégataire de gestion, qui a la particularité de bien connaître le marché de l'assurance collective et dispose d'outils de gestion déjà éprouvés, ou alors opter pour un pure player de la gestion pour compte de tiers, véritable prestataire de services métier. Selon Pierre-Henri Comble, directeur marketing et prospective de Cegedim assurances, un des pure players, « il existe de fortes différences entre notre offre et celle des courtiers délégataires. Sur le plan fiscal, par exemple,...