Les assureurs redoublent d'efforts pour s'attirer les faveurs des TNS. Simple effet d'adaptation à l'ANI ?
Le marché des TNS est avant tout un marché de niche, avec beaucoup de segments à l'intérieur. Tous les assureurs s'y intéressent aujourd'hui, mais ils en font des lectures diverses. Certains, par exemple, s'adressent aux commerçants et aux artisans de la même façon, sans distinction entre des métiers qui ne présentent pourtant pas les mêmes prévalences de risques. On voit beaucoup d'appelés, mais il y aura peu d'élus. Je pense que le marché va se stabiliser dans les deux années à venir.
Quels acteurs vont s'imposer ?
Ceux qui réussissent à mettre un pied chez le TNS, quel que soit le premier produit d'assurance placé (la RC scolaire des enfants, un contrat d'habitation…) et à fournir un service satisfaisant, comme de réagir vite en cas de sinistre ou de désigner un référent unique. Car le TNS cherche avant tout la relation de confiance. Les compagnies et leurs réseaux d'intermédiaires ne sont pas les seuls à prétendre à ce marché.
Il y a trois ans, les institutions de prévoyance (IP) avaient laissé entendre qu'elles l'emporteraient grâce au jeu des désignations dans les branches. De leur côté, les mutuelles comptaient sur leur proximité pour leur opposer une concurrence. Quelques-unes ont recherché une complémentarité, comme AG2R-La Mondiale avec la Macif, mais c'est surtout depuis la mise en échec des clauses de désignation que les partenariats entre IP et mutuelles se sont développés. Certaines mutuelles risquent de disparaître, car les IP veulent acquérir des troupes sur le terrain.
Quant aux banques ?
Leur stratégie consiste...