Comment expliquer l'attrait des assureurs pour les travailleurs non-salariés ?
Le nombre important de TNS est une première explication. On parle là d'une population composée de près de 3 millions de personnes - avec les professionnels agricoles -, dont près de 50 % emploient des salariés et ont à ce titre des besoins spécifiques. Le faible taux d'équipement en est un autre facteur. En dépit de leur prise de conscience sur la nécessité de préparer leur cessation d'activité, moins d'un TNS sur deux est couvert en retraite. Par ailleurs, il reste des marges de manœuvre importantes pour les équiper correctement en prévoyance. D'après nos études, la couverture sociale arrive au deuxième rang de leurs préoccupations, juste derrière celles liées à leur activité professionnelle. Ce qui explique pourquoi les assureurs trouvent généralement auprès des TNS une oreille attentive.
Mais n'y a-t-il pas une saturation de l'offre ?
Nous constatons, en effet, depuis trois ans un renforcement de la concurrence sur la cible des TNS. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la santé. Et bon nombre d'acteurs affichent actuellement leur volonté de se positionner sur ce segment de clientèle du fait notamment de la généralisation de la complémentaire santé qui aura pour effet de réduire la taille du marché de l'individuel. Mais équiper un TNS ne s'improvise pas ! Ces derniers cherchent de plus en plus un interlocuteur unique capable de les conseiller à la fois pour sécuriser leurs revenus et pérenniser leur activité professionnelle que pour se constituer une épargne en vue de leur retraite. Il est donc primordial d'être multimétiers et de disposer des outils ad hoc pour répondre à l'ensemble des préoccupations des professionnels indépendants.