Vous êtes parmi les rares plates-formes à avoir commercialisé des contrats eurodiversifiés avant qu'ils ne se transforment en eurocroissance, pourquoi ?
Parce que très tôt nous avons cru à l'intelligence de ce concept qui, en proposant une garantie du capital à terme, ménage de meilleures perspectives de performance au long cours. Il suffit de regarder la courbe de l'évolution du rendement moyen des fonds en euros depuis dix ans pour comprendre qu'un assureur ne pourra pas continuer à servir du 2,5 % net de frais de gestion en achetant des obligations dont la rentabilité est inférieure à 1 %. L'eurocroissance - et l'eurodiversifié avant lui - constitue une réelle alternative comme le démontre la performance cumulée de notre contrat Alégria, géré en partenariat avec Antin épargne pension : + 30,27 % de 2008 à 2014, malgré une perte de - 19,97 % enregistrée la première année de sa commercialisation.
Aujourd'hui, vous lanceriez-vous dans la course de l'eurocroissance ?
Nous prendrions le temps de réfléchir. Pour faire simple, on peut dire que l'eurocroissance est un excellent véhicule dont la puissance du moteur dépend du niveau de taux. Plus les taux sont hauts, plus la taille du pare-chocs est petit et le moteur puissant. Ce n'est pas forcément le bon moment pour grimper dans cette voiture, sauf à s'engager sur trente ans !
Pour l'heure, nous jugeons l'alternative des fonds dits « euros actifs » plus pertinente. Leur technique de gestion « à coussin » leur permet d'être davantage exposés sur les marchés actions et immobiliers qu'un fonds en euros traditionnel, tout en profitant d'une garantie de capital au jour le jour. C'est un véritable atout dont il faut profiter tant que Solvabilité II n'est pas entrée en vigueur.