Après quinze ans d’existence, les contrats internet, quoique performants et peu coûteux, représentent seulement de 2 % à 3 % de la collecte brute d’assurance vie, pourquoi ?
Cela s’explique par la conjugaison de trois freins. Le premier est d’ordre technologique. Miser sur Internet ne signifie pas mettre en vitrine une offre existante mais créer un produit interactif à forte valeur ajoutée, ce qui suppose un back-office ultra efficace. C’est une véritable barrière à l’entrée pour les nouveaux arrivants. Le second est d’ordre stratégique, la bancassurance ayant du mal à promouvoir un mode de distribution qui concurrence directement ses réseaux traditionnels. Le troisième enfin, tient à l’inadéquation entre le canal internet, un média d’achat et l’épargne, un produit qui se vend, ce constat étant encore plus marqué pour l’assurance retraite.
Ce marché est donc condamné à stagner ?
Non, au contraire, son potentiel est énorme, ce d’autant plus qu’il n’y a pas un profil type d’épargnant internaute mais une multitude de clients qui ont pour point commun un réel intérêt pour les placements. Or, sur ce front, les comportements changent, se font plus consuméristes. Les particuliers se renseignent, comparent les offres financières, échangent leurs avis sur des blogs et les réseaux sociaux, et ce à tout âge. Le canal internet est une voie qui porte de nouvelles ambitions de marché y compris pour des produits complexes comme la retraite.
La principale difficulté ne réside-t-elle pas dans le bon dosage entre nouvelles technologies et conseils ?
À l’heure où les repères financiers et réglementaires ne cessent d’évoluer, l’accompagnement est plus essentiel que jamais. Les acteurs qui demain tireront le mieux leur épingle du jeu sont justement ceux qui sauront faire des propositions différenciantes de type «...