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3 questions à Fadi Farah, fondateur et dirigeant d'Easy verres

Publié le 4 septembre 2014 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h37

Que pensez-vous des mesures qui concernent l'optique dans le cadre de la redéfinition des contrats responsables ?

Je pense que les plafonds de prise en charge qui vont être mis en place sont le résultat d'un lobbying très actif. Pour la première fois, les opticiens et les réseaux de soins partageaient un même objectif : monter les plafonds le plus haut possible. En effet, des plafonds bas auraient pénalisé les marges des opticiens et surtout remis en cause l'existence même des réseaux (avec des plafonds bas, plus besoin des réseaux pour faire baisser les prix). Ce sont les réseaux qui ont mené un lobbying ultra efficace auprès du législateur. Les plafonds ont été relevés par étapes successives à un point qu'ils ne servent plus à rien. En effet, ils se situent très largement au-dessus des prix moyens du marché. En moyenne, une paire de lunettes avec des verres simples coûte moins de 300 € et moins de 600 € pour une paire avec des verres complexes. Là où les plafonds vont de 470 € à 850 €.

Quelles mesures auraient été, selon vous, plus efficaces ?

Je suis favorable à un plafonnement plus strict que celui prévu par le gouvernement. Selon moi, les bons plafonds sont de 200 € pour une paire de lunettes avec des verres simples et de 400 € avec des verres complexes. Avec ces montants, il est tout à fait possible de très bien équiper un porteur de lunettes ; et on s'inscrirait vraiment dans une démarche d'achat responsable.

Pensez-vous que ces mesures vont pénaliser les assurés ?

Je pense que ces mesures n'auront que très peu d'impact. La plupart des contrats proposés aujourd'hui (avant le décret) sont déjà en dessous des plafonds. Les plafonds vont juste "écrêter" les 5-10 % des régimes qui proposent des garanties au-dessus des limites.

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