Vous avez lancé votre contrat Solid'R vie en 2007. Quelles étaient vos motivations ?
Il s'agissait de répondre à l'arrivée des contrats en ligne à frais zéro. Nous souhaitions nous différencier de ces offres et affirmer la vocation de l'Asac (Association de sécurité et d'assistance collective), membre fondateur de la Fédération de prévoyance et d'entraide sociale. L'ISR permettait d'apporter du sens, tout comme le volet solidaire qui se traduit par la possibilité de faire un don à plusieurs associations que nous avions sélectionnées.
Quel bilan tirez-vous aujourd'hui ?
Nous visions à l'origine un encours de 10 M€ ; nous en sommes aujourd'hui à 15 M€. Pour une association sans réseau de distribution, c'est donc un succès considérable. Le plus extraordinaire est que ce contrat s'installe durablement dans le paysage. Depuis le début de l'année, nous enregistrons une collecte en hausse de 38 % par le seul bouche à oreille. Nous pensons donc que ce type de produit répond parfaitement bien à une catégorie d'épargnants qui souhaite redonner du sens à son épargne et la destiner à des investissements utiles. En revanche, le montant des dons n'est pas à la hauteur des prévisions : nous constatons que les gens donnent assez peu.
Comment se répartit l'épargne entre les différents supports ?
90 % des versements sont dirigés vers le fonds en euros, qui intègre lui aussi des critères ESG. Ce n'est pas très étonnant avec la crise que nous traversons depuis le lancement du contrat. Les 10 % affectés aux unités de compte sont quant à eux principalement dirigés vers les supports qui jouent la thématique environnementale. Certains de nos fonds sont labellisés par Novethic, mais tous ne le sont pas, car nous avons voulu proposer une offre diversifiée.