Comment envisagez-vous l'avenir des réseaux avec le futur contrat responsable ?
Quand j'ai eu connaissance du projet de décret sur le contrat responsable, cela m'a inspiré une grande déception ! Depuis longtemps, certains essaient d'étouffer les réseaux. Déjà, la loi Leroux est venue limiter leur champ d'exercice en interdisant de contractualiser avec des professionnels de santé comme les médecins. Cette fois encore, le contrat responsable relève d'une conception des choses qui refuse de voir les assureurs comme des porteurs de risque. Sur l'optique, je comprends que le gouvernement veuille introduire un plafond, mais celui-ci devrait pouvoir être modulé, pour être relevé au sein d'un réseau, et surtout en fonction du besoin de l'assuré. Comment désormais rembourser correctement un assuré qui a un grave défaut de vision ? Pour le plancher, c'est bien plus simple : il est beaucoup trop élevé. Les professionnels proposent d'eux-mêmes des équipements complets pour myopie à 50€ ou moins ! Il faut rappeler que nombre de nouvelles générations de verres et de traitement se résument en fait à du marketing, les rares études scientifiques ne montrent pas de supériorité identifiable par le porteur.
Comment appréciez-vous les autres aspects du futur contrat responsable ?
Pour l'audioprothèse, la régulation est difficile pour plusieurs raisons. Un exemple : pour faciliter la démarche des réseaux, il aurait fallu que la loi oblige les audioprothésistes à distinguer le prix de l'équipement et celui du service. Pour les autres professions, le contrat responsable n'apporte rien de nouveau, et ne se penche notamment pas sur le dentaire.
Comment pourront travailler les réseaux à l'avenir ? En fonction de leur profil, sont-ils dans des situations différentes ?
Même si...