En quoi consiste l’outil Darva ?
Lorsqu’un particulier a un accident, il le déclare à son assureur qui missionne alors un expert automobile. Darva gère ce flux d’informations de l’envoi de la déclaration de l’assuré, à celui de la facture du réparateur en passant par la communication du rapport de l’expert aux divers intéressés. L’usage de Darva est généralisé auprès de très nombreux acteurs du marché de l’expertise, ce qui permet un flux d’échanges normé. BCA l’utilise en complément de sa propre solution.
Quelle est la place de l’expertise à distance en auto ? Et celle de l’IA ?
Sur les véhicules de particuliers, on a 40 % d’expertise à distance (EAD) : le réparateur prend des photos du véhicule, les envoie avec un devis à l’expert. En cas de doute ou si la photo est insuffisante, ce dernier peut décider de passer sur le terrain. L’IA intervient pour le traitement des images afin d’identifier les dégâts. Il existe d’ailleurs des applis mises à disposition des assurés afin qu’ils puissent eux-mêmes évaluer le coût de remise en état (pour de petits sinistres). L’IA analyse les images et détecte les pièces endommagées. Ensuite, on a recours à des outils de chiffrage tels Sidexa ou Lacour : après avoir identifié le véhicule en 3D, on cherche les références des pièces, leur prix, le temps de remplacement. En complément de ces outils, grâce à l’IA, nous sommes capables de préciser qu’il faut trente minutes pour réparer un pare-chocs de Clio. Avec un million de sinistres gérés par an, on collecte nombre de données (photos, rapports, devis) que l’IA va croiser. L’expérience l’alimente (machine learning) : cette intelligence augmentée consiste en des algorithmes capables de traiter massivement les données à partir de statistiques.
Quels sont les apports de l’IA ?
L’IA aide l’expert à produire un bon rapport. Mais seule, elle est moins efficace et ne peut le remplacer. L’IA peut aider sur les restitutions de flottes auto d’entreprise, par exemple, pour expertiser les rayures ou les chocs qui ne nécessitent pas l’intervention d’un expert. Elle offre également un gain de temps aux cabinets sur la partie métier par le biais notamment de robots mails qui permettent de lire les mails et les pièces jointes et de les classer dans le bon dossier.