Cinq ans après la création de la succursale française de Swiss Re Corporate Solutions, active en direct auprès des grands risques, son directeur général Bruno Mostermans dresse un bilan de l'activité.

Comment se sont déroulés les derniers renouvellements ?

Le marché des grands risques demeure très compétitif, et les affaires remises sur le marché sont moins nombreuses car beaucoup de contrats sont signés sur des périodes de deux à trois ans, et renégociés en roll over. Chez Swiss Re Corporate Solutions, nous anticipons les discussions avec nos clients, et enregistrons un excellent taux de rétention. En début d’année, nous avons notamment travaillé pour augmenter nos quotes-parts sur les grands programmes sur lesquels nous étions déjà présents.

Quelles sont les principales évolutions de la demande des grandes entreprises ?

Les risk managers avec leurs courtiers recherchent des limites complémentaires en dommages et RCMS, achètent de nouvelles lignes notamment en risques politiques, et demandent des ajustements des garanties existantes. Beaucoup de discussions s’enclenchent également sur des risques émergents tels que les cyber risques, les pertes d’exploitation sans dommage, ainsi que les pertes financières. Nous effectuons des études et avons réalisé des structures de protection sur des bases paramétriques afin de protéger des assurés contre des événements climatiques majeurs (tremblement de terre, action du vent). A noter que ces produits demandent un temps d'étude important ainsi que des informations précises. Au sein de Swiss Re Corporate Solutions, nous nous positionnons sur les risques émergents, notamment les énergies renouvelables. Dans ce cas précis, nous avons étoffé nos équipes avec des spécialistes issus du secteur des énergies renouvelables afin de nous renforcer dans l'éolien.

Quelles lignes tirent votre activité ? Et sur quoi vous concentrez-vous actuellement ?

En 2015, nous avons ouvert localement un département aviation, un département RC construction ainsi qu'un centre de compétences sur le risque cyber où nous affichons 25 M€ de capacités de souscription. En parallèle, l'entité marine s'est bien développée (marchandises transportées et corps de navire). En responsabilité civile et dommages perte d'exploitation, nous nous plaçons désormais en apérition de première ligne sur les entreprises de tailles intermédiaires alors que nous étions jusqu’alors en excess ou co-assurance essentiellement sur les grands groupes. Nous nous sommes également développés en risques climatiques, en risques agricoles (protection des rendements) et en annulation d’événements sportifs. Enfin, nous continuons notre développement sur les solutions non traditionnelles, comme les garanties paramétriques.

Cinq ans après la création de la succursale française, quel bilan tirez-vous de votre développement ?

Le marché français fait partie des axes de développement pour Swiss Re Corporate Solutions qui a enregistré en 2015 un chiffre d’affaires de l'ordre de 4 Md$ dans le monde. La succursale parisienne permet une meilleure proximité avec les courtiers et clients et donc des réactions plus rapides. Surtout, l'implantation a pour objectif de parfaitement répondre aux attentes et spécificités du marché. Nous sommes aujourd’hui une équipe de plusieurs dizaines de personnes, et venons de déménager dans de nouveaux locaux, toujours dans le 9^e arrondissement. Nous continuons à contribuer au plan stratégique du groupe initié en 2010, et allons poursuivre notre développement en renforçant les équipes sur l'ensemble des fonctions sinistres, commerciales et gestion des contrats.