Dans un secteur de l’assurance en pleine mutation, l’expert devient le pivot de la data : au plus près du sinistre, il collecte, analyse et contextualise les informations pour les rendre exploitables. En 2025, La Tribune de l’assurance, en partenariat avec Stelliant, a réalisé une étude visant à mieux comprendre les transformations majeures du milieu, leur perception en entreprise, et les réflexions stratégiques qui en découlent.
Sur le volet data, l’étude révèle des défis concrets : manque de qualité des données (46 %), enjeux de sécurité (36 %), dette technologique (34 %). Sur le terrain, ces obstacles obligent les experts à concilier rigueur et pragmatisme. Au-delà de leur utilisation, les experts renseignent des informations contextualisées, fruits de leur savoir-faire et de leur regard technique. Ce travail de fond alimente prévention, prospection et innovation : la qualité des observations permet de concevoir des outils de diagnostic plus précis et d’affiner les processus décisionnels, toujours sous la houlette de l’expert. Les pratiques évoluent : visio-expertise immédiate, reconnaissance d’images et suivi réactif renforcent l’accompagnement de l’assuré avant, pendant et après sinistre. Structurées, ces données aident aussi à identifier les responsabilités, engager des recours et détecter les anomalies.
Pourtant, seuls 33 % des professionnels de l’assurance sont prêts à partager leurs données avec les experts, traduisant un cloisonnement entre expertise terrain et stratégie data. Mieux intégrer l’expert aux dynamiques data globales valoriserait ses apports concrets et fluidifierait la prise de décision à tous les niveaux. Améliorer l’expérience assuré, anticiper les risques et maîtriser les coûts résonnent avec sa mission : qualifier un sinistre, garantir une indemnisation juste et satisfaire les assurés. Dans un marché où la donnée est un levier stratégique, reconnaître l’expert comme acteur central des dynamiques data est une évolution aussi logique que nécessaire.