Si les assureurs veulent faire mouche en matière de santé connectée, ce sont les professionnels de santé qu’il convient de convertir aux objets intelligents. Car le grand public attend justement des médecins qu’ils les conseillent en la matière. Aujourd’hui, ces objets ne constituent encore qu’un produit de niche, surtout prisé des « geeks », des férus de sport ou des hypocondriaques. « Sur la santé, nous construisons nos offres dans une optique de bien-être ou de coaching personnel, mais il s’avère plus complexe de se positionner comme assureur », convient Véronique Letellier.
Les professionnels pourraient donc être une cible de choix. Selon une étude MACSF-Withings publiée début 2017, 15 % des médecins utilisent des objets connectés pour un usage professionnel, pour établir un diagnostic ou faire des examens cardiaques. Pour qu’ils soient davantage utilisateurs et « prescripteurs » de tels objets, les professionnels attendent qu’ils soient homologués comme dispositifs médicaux. Ils s’interrogent aussi sur leur régime de responsabilité, dans le cas où une application qu’ils auraient recommandée serait mise en cause dans la dégradation de l’état de santé d’un patient.