Engagements

RSE : Maif part en mission

Publié le 1 septembre 2022 à 8h00

Juliette Lerond-Dupuy    Temps de lecture 3 minutes

Toujours en passe de pousser plus loin son engagement, la Maif a voté l’adoption du statut de société à mission en juillet 2020, un processus lourd mais valorisant.

Lourde est la tête qui porte la couronne. En 2019, la loi Pacte a introduit la qualité de société à mission. Maif, figure de proue et précurseur des engagements RSE, se sait attendu sur ce terrain. Ainsi, le fonds Maif avenir est-il devenu société à mission en janvier 2020, la société mère en juillet 2020 et sa filiale Maif vie en juin 2021. « Il y a une histoire de la responsabilité sociétale à la Maif qui date de bien avant 2019. Notre politique RSE existe depuis 2003 ! », rappelle Franck Carnero, directeur mission et impact chez Maif. La réglementation prévoit l’instauration d’un comité de mission au sein de la société et l’audit par un organisme tiers indépendant, deux nouveaux acteurs qui d’un point de vue extérieur semblent alourdir la gouvernance.

Franck Carnero, en charge de la bonne coordination entre les équipes, préfère voir cela sous l’angle « d’une interaction challengeante et constructive. Nous avons un ADN qui est habitué à une gouvernance assez ouverte. Forcément, ça prend plus de temps qu’une vision autocratique mais on pense qu’on a une bien meilleure maîtrise des risques ». Exemple de ce point de vue, les actions en matière de transition écologique. Aborder ce sujet seulement sous l’angle des investissements et ne pas s’en inquiéter pour les offres ou les déplacements et séminaires internes est « incohérent, ajoute-t-il. On croise les regards et cela nous incite à appréhender différemment certains sujets. C’est tellement riche qu’on ne regrette pas de prendre ce temps-là ».

Investissement à long terme

Concrètement, le sommet construit une feuille de route recueillant les différents objectifs annuels à remplir par Maif, pour lesquels les équipes opérationnelles proposent ensuite des actions. « Auparavant, notre travail était de concevoir des offres et services. Aujourd’hui, nous "éco-socio-concevons", c’est-à-dire que nous mettons de l’impact dans nos offres », dépeignent Vanessa Magoariec et Ségolène Faure, responsables marketing.

Par exemple, en mai dernier, Maif annonçait l’évolution de son offre décès Rassurcap solutions. Désormais, toute personne guérie d’un cancer depuis plus de dix ans n’est plus tenue de le signaler. « Il s’agit d’une obligation en emprunteur mais pas en assurance décès. Nous avons pris cette décision pour alléger de cette charge les assurés. C’est un exemple de la vision inclusive que nous voulons apporter », poursuivent-elles. La dynamique est en marche mais cet engagement demande une vigilance constante. « Aujourd’hui, nous mettons tout en œuvre pour atteindre nos objectifs afin de préserver notre qualité de société à mission, ce qui a également un impact sur notre réputation », explique lucide Franck Carnero.

Des comités à foison

Plus exigeant que l’adoption d’une raison d’être, la société à mission requiert la mise en place d’un comité de mission qui vérifie que chaque décision prend en compte les critères sociaux et environnementaux et est chargée de rédiger un rapport annuel. Une conformité réglementaire qui prend de la place chez Maif pour qui ce processus est multiplié par quatre avec Maif et ses filiales Maif vie, Maif avenir et Camif, qui possèdent leur propre comité de suivi.

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