Philippe Perret, directeur général de Société générale assurances

« Renforcer l’équipement en assurance des clients SG est un axe clé de notre positionnement de bancassureur »

Publié le 4 mai 2023 à 9h00

Juliette Lerond-Dupuy

Philippe Perret revient sur la force des partenariats, ADN de la compagnie, et expose ses ambitions de développement, notamment via le multiéquipement auprès de la nouvelle banque SG. Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans La Tribune de l’assurance du mois de mai.

Quel axe de développement privilégiez-vous, avec quelles synergies attendues de la nouvelle banque SG ?

​​​Nous avons des ambitions fortes en protection notamment avec le réseau bancaire Société générale en France. La création de la nouvelle banque SG au 1er janvier 2023, issue de la fusion avec le Crédit du Nord, crée des opportunités. La bancassurance est en effet au cœur de l’ADN de la nouvelle banque SG. Les besoins d’assurance des clients, notamment sur les volets prévoyance individuelle et assurance dommages (auto, habitation, protection juridique, accidents de la vie), sont importants. Nous avons le potentiel et les offres adaptées pour équiper encore davantage de clients. Le Crédit du Nord était en effet un peu moins avancé en matière d’équipement en produit de protection. Renforcer l’équipement en assurance des clients SG est un axe clé de notre positionnement de bancassureur : au-delà de générer davantage de commissions récurrentes pour le réseau, cela contribue à augmenter la satisfaction et la fidélisation des clients.

Sur quels segments de marché ?

Nous souhaitons nous développer davantage auprès des professionnels, un marché sur lequel le Crédit du Nord a une position forte dont nous souhaitons tirer parti en répondant à leurs besoins d’assurance via la banque SG. Sur le segment midmarket, nous avons développé une gamme adaptée avec des produits cyber et multirisque. Enfin, nous nous positionnons auprès des grands comptes surtout via des appels d’offres qui peuvent concerner l’épargne-retraite et salariale ou encore l’assurance de flottes. En santé et prévoyance, notre activité collective est encore petite mais le potentiel de synergies avec le portefeuille grands comptes du groupe est important.

Quels partenariats marquants avez-vous développé ?

Nous essayons d’élargir au maximum nos canaux de distribution. Outre notre socle d’activité assurance vie et la position forte d’Oradéa vie avec les CGP indépendants, nous avons développé une assurance des emprunteurs individuelle avec Iriade au sein d’Oradéa vie, accessible à tous les distributeurs y compris des comparateurs de crédit. Il y a également le domaine automobile, avec l’assurance de flottes. Enfin, nous déployons également notre savoir-faire en assurance habitation à travers les partenariats : nous en avons déjà noués avec de grands acteurs comme Meilleurtaux.

La distribution déléguée et les partenariats ont-ils des conséquences sur les frais de gestion ?

Notre faible coefficient d’exploitation, inférieur à 40 %, nous positionne très favorablement sur le marché. En diversifiant la distribution et en élargissant notre base de clientèle, nous générons certes des coûts supplémentaires mais notre offre reste très compacte et notre système d’information très efficace, ce qui nous permet de limiter les coûts de déploiement. Les nouveaux outils informatiques sont en effet très puissants (les API notamment) et permettent de mettre à disposition d’acteurs très différents nos produits, rapidement et à faible coût.

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