Antoine Delon, président de Linxea
Journaliste
Face à la multiplication des critiques des associations d’épargnants et des Etats, notamment français qui a fait siennes les recommandations du CSSF, l’EIOPA a voté récemment des révisions sur le niveau 2 du règlement PRIIPs. A la tête du courtier en ligne spécialisé en assurance vie Linxea, Antoine Delon livre son analyse sur la réglementation européenne en matière de distribution de produits financiers et propose des pistes pour améliorer la lisibilité des documents précontractuels remis aux épargnants.
Quels sont les grands axes de la politique d’accompagnement suivie par Linxea pour accompagner ses épargnants ?
Le devoir de conseil constitue la base de notre valeur ajoutée. Ce n’est pas seulement une contrainte légale, c’est obligatoire pour nous d’accompagner nos clients et de les conseiller. Nous les aidons à choisir et à comprendre les produits que nous leur proposons. Notre enjeu est d’avoir un conseil personnalisé auprès de chaque client. C’est très difficile, parce que nous avons parmi notre clientèle des investisseurs avisés qui connaissent très bien l’épargne, et qui savent exactement ce sur quoi ils veulent investir. Nous essayons de mettre à leurs disposition des informations claires et complètes. De l’autre côté, nous avons des épargnants qui connaissent moins bien l’environnement financier, et notamment les unités de compte. Notre rôle sera d’avoir un accompagnement beaucoup plus fort auprès d’eux qui peut prendre la forme d’un conseil ultra personnalisé via le téléphone. Nous avons une équipe de conseillers qualifiés qui sont capables de répondre à nos clients sur des problématiques patrimoniales de fiscalité, d’allocation d’actifs, et de les accompagner dans leur sélection de produits financiers. Beaucoup de clients viennent chez Linxea parce qu’ils estiment que la politique de frais est beaucoup plus lisible que ce qu’ils peuvent retrouver dans les réseaux bancaires.
Est-ce que le règlement PRIIPs a rempli sa mission en matière de lisibilité des informations délivrées à l’assuré ?
PRIIPs a marqué une étape très positive pour les épargnants. Cela a obligé tous les acteurs de la distribution de produits financiers à avoir une politique de frais plus transparente. Linxea se bat depuis vingt ans pour qu’il y ait plus de transparence au niveau des frais de gestion, et nous appliquons à la lettre les recommandations de PRIIPs. Dans le cadre de son relevé d’information annuel, le client a un détail très précis des frais qui sont prélevés dans son contrat. Après, nous pouvons partir de PRIIPs pour clarifier et améliorer la communication envers les épargnants.
Quelles sont vos pistes de réflexion pour améliorer ce règlement et par ricochet les informations délivrés aux épargnants ?
On peut tout à fait engager une réflexion pour essayer de mieux détailler les scénarios de performance et également l’impact sur les frais. Le but ultime étant de rendre l’information plus lisible pour l’épargnant.