Sonia Fendler revient sur le dernier exercice de Generali France et sur la stratégie du groupe en matière d'assurance vie.

Comment qualifiez-vous l’exercice passé de Generali en épargne/assurance vie ?

2017 a été une très belle année pour Generali France en épargne : un chiffre d’affaires en progression de 16 %, avec un taux d’unités de compte (UC) tous réseaux confondus de 44 % (versus 33 % en 2016), et une collecte nette négative en euros et positive en UC.

D’un point de vue qualitatif, nous avons lancé un nouveau contrat d’assurance vie distribué par nos agents généraux et courtiers partenaires. Ce contrat, baptisé « L’épargne Generali Platinium », bénéficie de tout notre savoir-faire en matière de digital et de gestion pilotée avec Generali Investments et d’autres belles maisons. Et bien entendu, nous avons maintenu nos investissements dans le digital au travers d’outils et de services en ligne innovants pour nos distributeurs et nos clients.

Où en est la stratégie de Generali sur la répartition entre contrats d’assurance vie en euros et en UC ?

Nous continuons à œuvrer pour maintenir une collecte nette négative en euros et positive en UC. Il reste en effet crucial de piloter notre collecte en euros pour limiter au maximum la dilution de nos actifs. Par ailleurs, nous continuons à mettre en avant des solutions pertinentes pour les clients qui ont une aversion au risque, notamment avec le fonds G Croissance 2014 qui offre cette garantie en capital tant appréciée – mais au terme – et qui a généré une performance nette globale de 4,52 % en 2017 et de 13,89 % depuis sa création*.

Quid des partenariats avec Altaprofits, Boursorama… L’assurance vie en ligne commence-t-elle à décoller ?

Le segment internet représente aujourd’hui une part significative dans notre collecte, avec un chiffre d’affaires 2017 toujours en hausse. Les acteurs présents sur Internet fonctionnent très bien et nous sommes ravis de voir que quelques FinTech avec lesquelles nous avons lancé un partenariat enregistrent leurs premiers succès, grâce à leurs spécificités innovantes et non grâce à des budgets marketing significatifs. On peut citer notamment Nalo, BDL, Investisseur privé et Fundvisory.

Quelle est votre réaction après la validation par la Cour de cassation des produits structurés en assurance vie ? Quel est l’enjeu de ce type de produit pour Generali ?

Dans tous les cas, on ne se réjouit jamais quand un client perd de l’argent, même si néanmoins la décision de la Cour de cassation fait une juste application de la loi concernant la définition de l’obligation.

Quelles évolutions réglementaires suivez-vous particulièrement ?

Il serait plus simple de demander laquelle n’est pas particulièrement suivie ! Sinon, aujourd’hui, certaines sont déjà mises en œuvre (Flat tax, IFI, PRIIPs…). Le plus gros chantier devant nous reste RGPD et surtout DDA. Cette dernière est une opportunité pour mettre en avant le savoir-faire en termes de conseils patrimoniaux et financiers de nos distributeurs CGPI, family office et banques privées face aux banques de détail.

* performances globales du fonds G Croissance 2014 du 30/12/2016 au 29/12/2017 et du 26/12/2014 au 29/12/2017, nettes de frais de gestion.