Le nouveau présidentde l’Agea détaille sa feuille de route pour valoriser le métier d’agentgénéral.

En tant que nouveauprésident d’Agea, quels sont vos axes de travail prioritaires ?

Avec mon équipe, plusieurs axes ont été définis. Si l’onregarde notre environnement conventionnel et contractuel, nous avons plusieurstextes qui régissent la profession, notamment la convention de 1996 et la déclaration commune avec la FFSA. Or cestextes ne sont pas toujours bien appliqués. Nous devons par conséquent lesrénover et optimiser les relations entre agents et compagnies. Pour ce faire,nous rencontrerons régulièrement la FFSA. En ce qui concerne notreenvironnement législatif et réglementaire national comme européen, il s’estfortement densifié et complexifié. Alors que s’amorce une nouvelle définitionde l’intermédiation, il nous appartient de défendre les intérêts de notremétier.

Vous estimez que lavisibilité de la profession est encore insuffisante. Qu’allez-vous entreprendrepour l’accroître ?

La campagne "On assure mieux quand on connaîtbien", et le livre blanc, entre autres, ont contribué à faire mieuxconnaître le métier d’agent général ; il nous faut continuer à afficher notrepoids économique et intensifier notre politique de lobbying. La visibilité dela profession doit être renforcée pour les agents généraux eux-mêmes, pourleurs clients et pour les pouvoirs publics français et européens. Nous allonspar ailleurs dans les mois qui viennent rencontrer les associations deconsommateurs dans les territoires. Une réflexion va aussi être menée pourfaire évoluer l’appellation Agea, qui ne permet pas une identification rapideet simple de notre organisation.

Vous souhaitez égalementrenforcer la "proximité de valeur" de l’agent général.Qu’entendez-vous par là ?

Les agents généraux maillent l’ensemble du territoire etassurent ainsi une proximité avec leurs clients. Cela les différencie desautres modes de distribution. Toutefois, cette proximité physique ne suffitpas. Elle doit être aussi une proximité de valeur. Qu’ils soient généralistesou spécialistes, les agents généraux apportent de la valeur ajoutée à leursclients. Leur diversité renforce par ailleurs leur capacité à servir l’ensembledes besoins de leurs assurés. Je suis opposé à une harmonisation des agents. Jepousse au contraire à une reconnaissance de la diversité des conditionsd’exercice du métier tout en réaffirmant la nécessaire unité et solidarité dela profession.

Cette proliférationde réglementation sous-tend un renforcement de la professionnalisation desagents généraux. Que leur proposez-vous ?

Agea donne aux agents les moyens de s’approprier lesnouvelles réglementations. A titre d’exemples, 24 vidéoconférences pour sepréparer aux contrôles de l’ACP ont déjà été organisées en régions enpartenariat avec CFDP assurances. Environ 20 % de nos adhérents les ont suivies.Et un nouveau cycle de conférences a déjà démarré. Nous avons aussi développéun module de formation en e-learningportant sur la formalisation du devoir de conseil en quatre étapes. Il estaccessible gratuitement aux adhérents et à leurs collaborateurs. Plus de 750 agents généraux l’ont à ce jour expérimenté. La prochaine étape est laconception d’un outil pédagogique consacré à la DIA2.

Retrouvezl’intégralité de l’interview dans le numéro de novembre de La Tribune del’assurance.