Consommer de l’assurance comme tout autre produit, c’est là une attente des jeunes urbains. 100 % digital et engagé, le courtier Nostrum Care entend y répondre par une surcomplémentaire sous forme de cagnottes.
journaliste
Le club des AssurTech compte une nouvelle venue, Nostrum Care, qui a lancé son application mobile mi-mai. Ambition affichée par Abel Biver, cofondateur : rendre plus transparente l’assurance, notamment aux yeux des plus jeunes, réfractaires à la paperasse et hermétiques aux conditions générales illisibles. « Pas de pourcentages, ni de références au plafond de la Sécurité sociale, les garanties que nous proposons fonctionnent sous forme de cagnottes en euros, de sorte que l’assuré peut savoir en temps réel combien il consomme et combien il lui reste à consommer, dans chacun des trois univers de son assurance, à savoir la santé, la mobilité et le quotidien », explique-t-il. Et si ses besoins augmentent, il dispose d’une fonctionnalité, le boost, qu’il peut utiliser jusqu’à six fois par an et qui consiste à augmenter la cagnotte selon un montant prédéfini pour chacune d’elles, sans coût supplémentaire. L’assuré peut résilier son assurance à la fin de chaque mois avant la date anniversaire, « comme pour un abonnement Netflix », précise Abel Biver. L’assurance devient ainsi une sorte de bien de consommation comme un autre. Le client peut également simplement suspendre son abonnement. Les cagnottes sont toutefois rechargées chaque année. Par conséquent, si un assuré résilie son abonnement après avoir utilisé tout ou partie de ses cagnottes, puis souhaite souscrire de nouveau, il devra attendre un an pour bénéficier de cagnottes remises à niveau. Avant ce délai, il retrouvera les cagnottes au niveau où elles étaient lors de sa résiliation.
Une surcomplémentaire pour les jeunes citadins
Autre aspect mis en avant par la start-up, son engagement sociétal qui se traduit par le remboursement de frais habituellement peu ou pas pris en charge par les assurances classiques et des partenariats avec des acteurs engagés. « Notre offre a pour cible une clientèle jeune et urbaine, et présente l’intérêt de répondre à leurs besoins spécifiques », souligne le cofondateur. Cette surcomplémentaire santé rembourse par exemple le blanchiment des dents, important pour le bien-être, la pilule du lendemain, ou encore les verres de lunettes qui filtrent la lumière bleue des écrans, mesure qui s’inscrit dans une démarche volontaire de prévention. Pas d’assurance voiture, Nostrum Care se concentre sur les nouvelles mobilités urbaines telles que trottinettes et vélos électriques avec un volet assistance géré par Mutuaide. De même, l’AssurTech protège ses assurés contre le harcèlement scolaire et a coconstruit cette garantie avec une ONG spécialisée : le Campus des médiateurs.
La start-up, qui repose sur un noyau dur de six personnes, a procédé à une première levée de fonds d’un million d’euros en novembre 2020 auprès d’acteurs de l’assurance au premier rang desquels le bermudien Arch Re, son principal actionnaire (75 %) qui réassure une partie des prestations notamment sur la santé, et la mutuelle MMC, également actionnaire. La start-up a par ailleurs noué des partenariats avec Mutuaide assistance pour fournir l’assistance des nouvelles mobilités, Mutest sur la partie assurance santé et téléconsultations, et CFDP assurances pour la protection juridique. Une manière pour les assureurs partenaires de la jeune pousse de tester des solutions innovantes et de capter de nouvelles clientèles.