À l’heure de la COP26, les assureurs multiplient engagements et initiatives en faveur du climat et de la transition énergétique.
Il est urgent d’agir ! Tel est le message adressé par la FFA dans le cadre de la publication la semaine dernière de l’étude « Impact du changement climatique sur l’assurance à l’horizon 2050 ». Au total, le montant des sinistres dus aux événements naturels pourrait atteindre 143 Md€ sur la période 2020-2050, soit un doublement du coût des événements naturels affectant la France par rapport aux trente dernières années. 53% de cette hausse s’explique par l’augmentation de la densité et la valeur moyenne des logements (enrichissement global du pays), et 35•% trouve sa cause dans le changement climatique. Le principal point d’alerte concerne la sécheresse dont le coût devrait tripler d’ici 2050 pour atteindre 43•Md€. Dès lors, la FFA estime dans son étude que « l’acculturation aux risques, la prévention et la résilience apparaissent comme des leviers prioritaires ».
Après cette contextualisation pour le moins effrayante, les assureurs déclinent leurs propositions. Florence Lustman, présidente de la FFA, a ainsi annoncé, en marge de sa participation à la COP26, une série d’engagements pour augmenter l’usage des pièces de réemploi lors de la réparation des sinistres pris en charge par les assureurs. Avec bien entendu la branche auto en première ligne mais également la construction et l’habitation. Concernant le risque automobile, la FFA ambitionne de développer le recours aux pièces détachées issues de l’économie circulaire. Sur l’assurance habitation, les assureurs entendent privilégier à chaque fois que c’est possible la réparation plutôt que le remplacement. Enfin, la FFA appelle à développer la filière du réemploi en construction.
De son coté, Allianz a annoncé hier 3 novembre s’être associée à la Société financière internationale (IFC), membre du groupe de La Banque mondiale, pour promouvoir des investissements climato-intelligents alignés sur les objectifs de l’accord de Paris dans les marchés émergents. Un peu plus tôt, Axa a annoncé son intention d’investir 1,5•Md€ pour soutenir une gestion durable des forêts, dont 500•M€ consacrés à la reforestation dans les pays émergents. Aussi, Axa annonce exclure tout nouvel investissement direct en actions cotées et en obligations d’entreprises sur les marchés développés dans les sociétés pétrolières et gazières opérants dans les sous-secteurs dits « upstream » (qui concernent la partie exploration et extraction, et toutes les activités qui y sont liées). En parallèle, l’assureur ambitionne d’intensifier ses investissements dans les énergies vertes et bas carbone. L’objectif d’investissements verts de l’assureur passe ainsi à 26 Md€ d’ici 2023, contre 24•Md€ annoncés précédemment.