Interview de Pascal Gonzalvez et Fanny Limare-Wolf, L'Olivier assurance

« L’Olivier assurance a doublé de taille en moins de trois ans »

Publié le 14 janvier 2022 à 12h00

Nessim Ben Gharbia    Temps de lecture 4 minutes

Respectivement directeur général et directrice du développement de L’Olivier assurance, filiale française du groupe Admiral, Pascal Gonzalvez et Fanny Limare-Wolf dévoilent les ambitions de l’assureur et commentent le récent partenariat conclu avec Blablacar.

Propos recueillis par Nessim Ben Gharbia

Quels sont les objectifs de votre partenariat avec Blablacar ?

Pascal Gonzalvez : Pour L’Olivier assurance, ce partenariat, lancé en septembre, représente une excellente opportunité pour se faire connaître du marché. Nous proposons aux conducteurs plusieurs niveaux d’assurance adaptés aux besoins et au budget de chacun, cela va du simple « tiers essentiel », à la très complète formule tous risques, le tout pour des montants de primes très compétitifs. Au-delà de ces offres auto classiques, les conducteurs souscrivant à « Blablacar assurance par L’Olivier » peuvent accéder à une application dédiée, nommée « Blablacar Coach » dont la technologie a été développée par Swiss Re et qui les accompagnera au quotidien pour améliorer leur conduite. Une fois activée par le conducteur, l’application analyse les habitudes de conduite pendant les trajets, et fournit des conseils et des recommandations personnalisées pour rendre la conduite plus sécurisée et responsable. Pour récompenser cet usage, les conducteurs peuvent bénéficier d’une réduction du coût annuel de leur assurance. Plus concrètement, ils bénéficient d’une réduction dès qu’ils téléchargent et utilisent l’application. Nous les encourageons ainsi dans leur démarche volontaire de sécurisation de la conduite. Et il ne s’agit pas d’une offre télématique classique où la prime évolue en fonction des résultats de conduite, c’est un système plus incitatif et souple.

Quels sont les leviers de votre positionnement tarifaire ?

Fanny Limare-Wolf : Nous fonctionnons selon un modèle d’assurance directe. Nous distribuons nos produits en ligne et par téléphone. De fait, nous n’avons pas de réseaux de distribution, ce qui nous permet d’économiser sur nos frais de gestion. Par ailleurs, nous avons des critères de tarification très poussés, nous posons davantage de questions aux clients, qui permettent de mieux sélectionner et tarifer le risque. Grâce à ces deux mécanismes, nous estimons que nos tarifs permettent aux assurés d’économiser en moyenne 274 € par an, selon la formule et les options choisies. Toutefois, ces tarifs réduits ne sont pas proposés au détriment de la qualité de service offerte à nos assurés. Selon nos chiffres, 96 % des assurés en auto qui ont un sinistre renouvellent leurs contrats, ce qui est un gage de la qualité de notre service. À ce titre, nous proposons jusqu’à 100 € de remboursement à nos assurés auto si la dépanneuse n’arrive pas dans les quarante-cinq minutes suite à une panne.

Au-delà de l’auto, quels sont les marchés que vous souhaitez développer ?

Fanny Limare-Wolf : Nous avons de très fortes ambitions sur l’assurance des nouveaux engins électriques (type trottinettes électriques, gyroroue, hoverboard, etc.). Nous pensons qu’il s’agit d’un marché avec un fort potentiel de croissance, d’autant qu’il y a de plus en plus de trottinettes électriques en circulation (près de 2 millions en 2021 selon la Fédération française de micromobilité). Nous proposons d’ores et déjà des couvertures en RC, nous couvrons également le vol et la garantie du conducteur. Nous avons également de fortes ambitions de croissance en habitation.

Quel est le bilan 2021 de L’Olivier assurance ?

Pascal Gonzalvez : Nous nous portons très bien. Nous avons 350 000 assurés en portefeuille, pour un chiffre d’affaires de 200·M€. Nous avons doublé de taille en moins de trois ans. Nous avons 450 employés en France et nous comptons recruter une centaine de nouveaux profils en 2022.

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