Filiale de La Banque postale, CNP publie de solides résultats semestriels qui traduisent son renforcement sur le segment de la prévoyance santé en France, en dépit de la contraction de 7% de l'activité emprunteur, et l’exploration des possibilités du modèle affinitaire à l’international.
Au premier semestre 2024, le chiffre d’affaires quasi stable de CNP assurances atteint 19 Md€ (-2% vs 30 juin 2023), avec un résultat net à 748 M€ en retrait de 15 % par rapport à juin 2023. Le taux de couverture du SCR (1) de 263 % affiche une hausse de 10 points sur un an.
Distribution croisée avec La Banque postale en France
CNP assurances enregistre pour le premier semestre 2024 en France un chiffre d’affaires de 11,8 Md€ (-7%). La dynamique est positive pour l'activité IARD dont le chiffre d’affaires a atteint 300 M€, enregistrant une croissance de 5 % par rapport au 30 juin 2023. Parallèlement, l’activité haut de gamme, portée par CNP patrimoine, a contribué de manière significative à la performance. La marque a réalisé une collecte nette positive de 400 M€. « Grâce à ces deux réseaux – La Banque postale et CNP patrimoine – nous avons pu réaliser une collecte nette de 970 M€ et atteindre 2,183 Md€ en unités de compte », explique Thomas Béhar, directeur financier et extra-financier du groupe CNP assurances.
En dépit de l’arrêt du traité de réassurance avec BPCE depuis 2019 concernant les activités prévoyance/protection, entraînant une baisse de 3 % sur ce segment, CNP assurances a renforcé sa présence sur ce marché au premier semestre. Un renforcement marqué notamment par la signature d’accords avec La Mutuelle générale (LMG), visant à créer un acteur majeur dans le domaine de la protection sociale complémentaire.
L'idylle italienne, les affinités brésiliennes
CNP assurances renforce sa dimension internationale au premier semestre 2024, avec une augmentation de 20 % de son chiffre d’affaires Europe (hors France), qui s’élève désormais à 4,1 Md€. Cette croissance est largement attribuable à une collecte significative en Italie, désormais le principal marché international de CNP assurances, devant le Brésil. « Une dizaine de partenariats ont été conclus au cours du premier semestre avec les principales banques italiennes », précise Marie-Aude Thépaut, directrice générale de CNP assurances (ci-contre). L’Amérique latine a également bénéficié d’une attention particulière du bancassureur durant ce semestre. Le chiffre d’affaires de CNP assurances dans cette région s’établit à 3,1 Md€, en baisse de 6 % en raison d’une collecte en berne face à la concurrence accrue des produits bancaires. Reste qu’au Brésil, « nous menons des actions conjointes avec Caixa Econômica Federal, la deuxième banque du pays, pour relancer la collecte et faciliter les parcours de vente », explique la dirigeante.
Par ailleurs, la filiale brésilienne CNP Seguradora a signé deux accords de distribution durant le premier semestre 2024 : l’un avec Banco de Brasilia pour la distribution de produits d’épargne et de consórcio (2), et l’autre avec le courtier XP pour les produits de consórcio. Enfin, CNP assurances déploie également quatre nouvelles offres affinitaires au Brésil. Le groupe, troisième assureur au Brésil, leader en assurance emprunteur immobilier, deuxième en assurance vie en France et cinquième assureur en Europe, poursuit son engagement en proposant désormais 13 produits visant à améliorer l’accès à l’assurance pour les populations vulnérables, « avec plus d’un million d’assurés couverts, contre 900 000 l’année dernière », se félicite Marie-Aude Thépaut.
(1) Solvency Capital Requirement ou capital de solvabilité requis
(2) Consórcio, un système d’épargne collective qui permet aux participants d’acquérir des biens ou des services sans avoir recours au crédit traditionnel.
Thomas Béhar, directeur financier et extra-financier du groupe CNP assurances et membre du comité exécutif du groupe
« Nous sommes très proches de notre objectif de 30 Md€ d'obligations vertes fixé pour 2025 »
CNP assurances affiche un encours d’investissements verts de 28,7 Md€, en hausse de 1,5 Md€ au premier semestre 2024, principalement porté par les obligations vertes (green bonds). « Nous sommes très proches d’atteindre notre objectif de 30 Md€ fixé pour 2025 », se félicite Thomas Béhar, directeur financier et extra-financier du groupe CNP assurances (en photo).
L’empreinte carbone du portefeuille d’investissements de CNP assurances a diminué de 3 % au premier semestre 2024, atteignant 46 kg CO2 par millier d’euros investi, contre 47 kg CO2 en 2023. « Cela est conforme à notre engagement d’aligner nos actions sur la trajectoire de 1,5 °C de l’Accord de Paris, avec pour objectif de réduire notre empreinte carbone de 53 % entre 2019 et 2029 », précise Thomas Béhar.
Par ailleurs, CNP assurances, premier propriétaire forestier privé de France avec 56 000 hectares de forêts certifiées PEFC (1), continue de renforcer la gestion durable de son patrimoine. À fin 2023, 69 % de ces surfaces faisaient l’objet d’une mesure de biodiversité, avec pour ambition d’atteindre 100 % d’ici fin 2025. « Ces initiatives nous valent de figurer parmi les 13 % d’entreprises les mieux notées du secteur de l’assurance sur un panel représentatif de trois agences (2) de notation ESG », conclut Thomas Béhar. CNP assurances a ainsi été classée parmi les leaders du secteur en matière de transparence climatique par le CDP (3).
(1) Le Programme for the Endorsement of Forest Certification (PEFC) est une organisation internationale à but non lucratif, dédiée à la promotion de la gestion durable des forêts. Elle certifie les forêts répondant à des normes strictes en matière de durabilité, en assurant une gestion responsable qui équilibre les enjeux environnementaux, sociaux et économiques.
(2) MSCI, Sustainalytics et S&P Global CSA
(3) Le Carbon Disclosure Project (CDP) est une organisation internationale à but non lucratif, créée en 2000, qui aide les entreprises et gouvernements à mesurer et gérer leur impact environnemental. Elle collecte et publie des données sur les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation des ressources et les risques climatiques, afin d’évaluer leur performance en matière de durabilité et de gestion des risques environnementaux.
