S’il a connu une année faste en 2021, tirant profit du rebond économique mondial, le Lloyd’s of London se veut particulièrement prudent pour 2022, la faute aux conséquences sur ses spécialités d’assurance, à l’instar du risque politique de la guerre en Ukraine.
Le soleil est de retour dans le ciel de Londres ! Après une année 2020 particulièrement difficile pour le marché du Lloyd’s (-0,9 Md£ de pertes), l’institution britannique a bouclé l’exercice 2021 en bien meilleure posture, affichant un bénéfice global de 2,3 Md£, et un ratio combiné évalué à 93,5 % (contre 110,3 % en 2020). Le montant des primes encaissées sur 2021 s’élève à 39,2 Md£ contre 35,5 Md£ un an plus tôt, soit une hausse d’environ 10 %. « Je me réjouis de voir le marché revenir à la profitabilité suite aux actions décisives menées ces dernières années pour améliorer la performance », a commenté John Neal, CEO du Lloyd’s of London.
Prudence
L’institution londonienne, qui publiait ses résultats 2021 aujourd’hui, a surtout cherché à rassurer quant à ses engagements en Ukraine, en Russie et en Biélorussie, qui représentent moins de 1 % de son exposition globale. En effet, certaines lignes, à l’instar du risque politique, constituent un risque de pointe dans le contexte du conflit russo-ukrainien. Par ailleurs, le marché se montre préoccupé par les conséquences indirectes de la guerre sur l’économie mondiale, à savoir la hausse inédite de l’inflation ou encore les tensions sur le climat des affaires.