« L’Ifpass a un savoir-faire, il faut le faire savoir »

Publié le 24 septembre 2015 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h35

Florence Duflot


Quelles sont les actions que vous avez initiées au sein del’Ifpass depuis que vous en avez repris la direction enjanvier 2015 ?

L’Ifpass est un acteur deréférence dans le secteur de l’assurance et reconnu par les sociétés pour laqualité de sa pédagogie. Une étude réalisée auprès de nos clients début 2015 l’a confirmé. Nous avons un savoir-faire, mais il nous faut le fairesavoir. Nous devons également renforcer la proximité du client, améliorer notreécoute, mieux répondre aux besoins en co-construisant les offres et gagner enefficacité et en innovation.

Nous nous sommes attelés à cespriorités depuis le début de l’année. L’organisation interne a été repensée etles collaborateurs ont évolué professionnellement tout en montant encompétences. Les fonctions ont été mutualisées. Désormais, les clients ont commeinterlocuteur unique un responsable dédié sur l’ensemble desformations (diplômantes, certifiantes, qualifiantes). Le service relationclient permet un meilleur suivi administratif de la formation et compte uneéquipe de dix personnes, la direction création de l’offre coiffe la partie CFAet le service e-learning.

Avez-vous modifié votre offre formation et vos méthodespédagogiques ?

Les modèles de formation changentcar les temps de formation et d’écoute sont plus courts. Il convient d’êtreplus agile. Aussi, nous avons modernisé notre offre, ainsi que les supports,pour être plus compétitifs et nous l’avons rendue modulable pour plusd’innovation. Concernant les méthodes pédagogiques, nous développons l’e-learning et des modules courts qui correspondent aux attentes d’aujourd’hui. Demême, les serious games répondent à un véritable besoin, y compris sur dessujets plus techniques comme les aspects réglementaires. Ils permettent derendre la formation plus attractive. Nous sommes de plus en plus sollicitéspour monter des classes virtuelles sur différentes thématiques, notamment pourdes courtiers, des agents généraux et à l’international. Nous sommesgénéralement favorables à proposer des solutions sur-mesure et mixtes quicombinent plusieurs modalités, e-learning et présentiel, par exemple. Depuisplus de six mois, on entend beaucoup parler des MOOC (Massive Open On Line Course). Pour notre part, nous considérons quele business model n’est pas abouti.Il serait prématuré de nous lancer dans ce type d’approche.

Vous êtes partisan de la co-construction des offres avecvos clients. Avez-vous mis en place de nouveaux outils dans ce sens ?

Ce mois-ci, nous allons démarrerdes groupes de travail avec les DRH de grands groupes pour mieux cerner leursattentes dans l’objectif de co-construire des offres transverses, liées parexemple à la réglementation avec Solvabilité II, tout en les accompagnant avec uneingénierie financière spécifique. Nous visons la satisfaction totale du client.Nous venons d’investir dans les SI. Ainsi, l’outil Ypareo que nous allonsdéployer ce mois-ci contribuera à améliorer à la fois les processuspédagogiques et administratifs, et nous permettra de transmettre à nos clientsdes informations en temps réel.

Quelles sont les nouveautés de la rentrée 2015 ?

Nous allons proposer un nouveaudiplôme de niveau bac + 3 accessible en alternance et en formation continue. Ils’agit du bachelor indemnisation et services qui prépare aux métiers del’indemnisation des sinistres et des services aux clients. Les candidats quis’inscriront auront une formation juridique, économique et de gestion. L’andernier, nous avions lancé le bachelor assurance et gestion de patrimoine quiprépare aux métiers de chargé de clientèle patrimoniale, conseiller engestion de patrimoine et ingénieur patrimonial. Nous l’avons construit sur lemême principe. De niveau 3, il est reconnu au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Sur ces deux bachelors,nous prévoyons d’avoir une centaine d’élèves à la rentrée.

Et sur les formations digitales, où en êtes-vous ?

Conscient de l’évolution dudigital et des besoins des assureurs en la matière, nous proposons, enpartenariat avec Paris X depuis un an, une licence e-assurance (innovation etdigital). Une trentaine de personnes l’ont suivie et le bilan est très positif.Aussi, nous avons décidé à la rentrée prochaine d’ouvrir des formations autourdu management et du digital. Deux groupes d’une soixantaine de participantsdevraient être constitués.

Quels sont les premiers effets que vous ressentez de laréforme de la formation professionnelle ?

Les entreprises de moins de 150 personnesont des besoins d’accompagnement plus significatifs que les groupes qui ont desstructures leur permettant de répondre aux évolutions. Nous commençons à répondre à des appels d’offres en ce sens. Surla mise en place des entretiens professionnels tous les deux ans, les TPE et PMEnous sollicitent car elles ont moins de ressources. Concernant le compte personnel de formation (CPF), lessalariés sont loin de s’être approprié le dispositif. C’est une question detemps et de communication. A l’Ifpass, nous travaillons sur une offre « Cpfable »comme nous l’avons fait pour le DIF. Ainsi, nous continuerons à améliorer nos offres linguistiques, notamment l’anglais des assurances.

Quels vont être vos challenges dans les mois à venir ?

Dans la continuité de ce qui adéjà été entrepris, nous allons poursuivre la certification de compétences descollaborateurs de nos clients, les aider à valoriser leur expertise autour del’indemnisation et de la souscription. Nous allons aussi développer un réseaude professionnels et de start-up, et rechercher des partenariats. Notre prioritéest de parvenir à la satisfaction totale de nos clients. Nous sommes en ordrede marche pour y arriver.

Dépêches

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

Alan accélère sa croissance en 2024

Fin 2023, l’assureur santé Alan indiquait vouloir atteindre une croissance de 40 % de ses revenus...

« Arundo Re est en position de force pour capter la croissance mondiale de la réassurance »

Bertrand Labilloy, DG d’Arundo Re (ex-CCR Re), revient sur les grandes étapes de la transformation...

Europ assistance fait sauter la banque

Le groupe Europ assistance pousse les feux sur un de ses métiers cœur de l’assurance et de...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…