Bilande l’activité 2014 et tour d’horizon des problématiques d’avenir avec ledirecteur général du groupe Macif.
Quelest le bilan 2014 de votre activité dommages des particuliers ?
En termes de production sur notre activité historiqued’assurance automobile, notre développement se poursuit, même si nous percevonsles effets des contraintes budgétaires des particuliers, notamment sur un choixde garanties plus restreint que par le passé avec des véhicules moins coûteux.En revanche, sur le segment de la MRH, nos résultats sont insuffisants. Nouspréparons d’ailleurs un nouveau produit et une nouvelle structure detarification pour le début 2016 afin d’inverser la tendance.
Et ducôté de la sinistralité ?
Nous constatons une amélioration sur la sinistralitécourante, nuancée par des événements climatiques importants. Cette année, nousdépassons les 200 M€ de charges liées à ces événements naturels. Nous subissonsaussi la faiblesse des taux d’intérêt avec des conséquences sur la charge dessinistres, notamment sur les provisions mathématiques constituées pour verserles rentes futures. Depuis trois ans, le coût pour Macif est de l’ordre de40 M€ chaque année. Enfin, le transfert de la revalorisation des rentes duFonds de garantie vers les assureurs, effectif depuis le 1er janvier 2013, constitueune charge supplémentaire comprise entre 30 et 40 M€ par an. Ces deuxphénomènes ont un impact significatif sur les résultats techniques.
Concernantl’épargne, que pensez-vous de l’appel du régulateur à modérer les tauxservis ?
Il est clair que dans uncontexte général de baisse des taux, il faut être vigilant sur la rémunérationdes contrats en euros. La difficultéaujourd’hui n’est pas de collecter de l’épargne, mais de la rémunérercorrectement et avec sécurité. Pour rappel,le taux 2013 de Mutavie était de 3 % pour Actiplus et 2,40 % pour le Livret vie,donc un taux compétitif qui nous a permis de doter la provision pourparticipation aux excédents (PPE). [NDLR : Mutavie a annoncé le 16/12 ses taux 2014, 2,6 % pour Actiplus et 2 % pour le Livret vie]
Notre enjeu en tant quemutuelle est bien de sécuriser l’épargne de nos souscripteurs, mais aussid’être capable de leur proposer, s’ils le souhaitent, des rémunérations un peuplus élevées. L’élargissement de notre gamme d’épargne est une réponse possible.
Quid devotre activité à l’international ?
Depuis la session de Macif Portugal, les activités actuelles sontéquilibrées. Le seul projet qui me paraisse être de taille significativeconcerne la partie assurance en Algérie avec aujourd’hui des résultats positifs.Cela peut potentiellement être un relais de croissance. Nous demeuronsvigilants sur ces projets à l’international qui ne constituent de vraiesoptions stratégiques que si leur potentiel est avéré.
Où enest IdMacif aujourd’hui ?
La rentabilité n’ayant pas étéau rendez-vous, nous souhaitons désormais positionner IdMacif en tant que pure player. Sur l’activité automobile,nous nous orientons vers un rapatriement au sein de Macif. Il est question quenous poursuivions l’activité sur des produits complémentaires type santé ou mêmeprotection juridique. Tout cela sera statué début 2015.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Jean-Marc Raby dans l'édition de janvier 2015 de La Tribune de l'assurance.