Étude

Les Français moins méfiants face à l’IA dans l’assurance

Publié le 14 mai 2024 à 14h45

Léa Meyer    Temps de lecture 4 minutes

Guidewire publie la cinquième édition de son étude sur les habitudes, les pratiques et la perception des Français à l’égard de l’assurance, avec un focus sur le recours à l'intelligence artificielle du secteur.

Selon la mouture 2024 de l'étude Guidewire, « la méfiance des Français au regard de la collecte de données semble s’atténuer, ce qui pourrait augurer d’un avenir davantage tourné vers l’analyse de données pour nourrir l’apprentissage automatique et améliorer les produits et services de l’assurance ». Concrètement, l'étude a été menée sur un échantillon représentatif de plus de 1 000 Français et, en parallèle, au Royaume-Uni, en Espagne et en Allemagne. Elle s’articule autour de trois axes : l’intégration de nouvelles technologies (comme l’IA) afin d’améliorer les produits et services proposés, l’attractivité du secteur sur le marché de l’emploi et le comportement des assurés.

Les nouvelles technologies au service de l’assurance

Les Français semblent plus familiers à l’utilisation de l’IA : près de 60% d'entre eux déclarent avoir déjà utilisé des outils d’IA et plus d’une personne sur trois déclare y avoir recours au moins une fois par mois. On note un gap générationnel : près d’une personne sur cinq (19%) âgée de 18 à 35 ans déclare utiliser l’IA tous les jours, tandis que près de trois répondants sur cinq (58%) âgés de plus de 55 ans affirment n’avoir jamais eu recours à cette technologie.

Concernant l’exploitation de l’IA par les assureurs, les Français se révèlent moins méfiants que l’on pourrait s’y attendre. Plus de 41% des répondants se disent à l’aise avec l’idée que l’IA puisse les aider à remplir la documentation et à compléter leur demande d’assurance ou encore qu’elle assiste leurs interlocuteurs gestionnaires d’assurance, pour répondre à leurs questions – tandis que seuls 36% s’y opposent. En revanche, seulement 30% des Français acceptent l’idée que l’IA soit seule décisionnaire pour fixer les tarifs ou traiter leurs sinistres, sans intervention humaine quand 48% s’y opposent. Les Français acceptent le recours à l’IA mais seulement si elle vient compléter et optimiser le travail de leur interlocuteur humain. À l’image de l’IA, la collecte et l’analyse de données personnelles des assurés dans le but d’améliorer ou de diversifier les produits et services provoque des réactions variables. 70% des Français sont favorables à l’assurance « préventive » (+3 points par rapport à 2023) et 81% se déclarent favorables à l'assurance auto kilométrique, même si seulement 31% d'entre eux déclarent avoir une assurance de ce type.

Réduire le budget assurance

Une majorité des Français (89 %) fait part de son inquiétude face à la hausse du coût de la vie, en légère baisse par rapport à 2023 (92%). Le nombre de personnes qui affirment être susceptibles de réduire leurs dépenses d’assurance en raison de l'inflation est en recul de 6 points par rapport à 2023, à 52%. Comme l’an dernier, les garanties voyage figurent au premier rang (24 %) des dépenses qui pourraient être considérées comme superflues par les assurés, devant les polices couvrant les biens domestiques (23%) – TV, Hi-Fi, électroménager – et les vélos (22%). En revanche, ils sont moins nombreux à envisager de réduire les dépenses engagées pour garantir leur revenu (12%) ou leur santé (14%).

L’image du secteur redorée

Les résultats de cette étude se révélent flatteurs pour le secteur, en particulier parmi les tranches d’âge des 18-34 ans. Ils sont 48% à considérer l’assurance comme un secteur attractif et innovant, juste avant les 25-34 ans (45%). En outre, les 25-34 ans sont 64% à considérer qu’il s’agit d’un secteur qui promeut la diversité (54% pour l’ensemble des répondants). L’enquête fait également état d’une hausse de la proportion de répondants qui estiment que les actions des assureurs ont contribué à rehausser leur image du secteur par rapport à 2023 (de 14 à 20%). Paradoxalement, ils sont aussi plus nombreux (33% contre 23% l’année dernière) à considérer que le secteur n’en fait pas assez pour les gens dans le besoin.

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