Les stratégies des différentes familles d’assureurs s’affinent et se distinguent de plus en plus, selon le Baromètre croissance x rentabilité de Facts & Figures.
Les groupes capitalistes internationaux (Axa, Allianz, Generali, Swiss Life) réalisent 46 % du résultat net (RN) du secteur en IARD, dont 29 % pour le seul Axa France. Ils affichent un « excellent effet de levier » avec une part de marché en résultat net 1,52 fois supérieure à celle de leur chiffre d’affaires.
Les bancassureurs (BPCE, Crédit agricole, CNP La Banque postale, HSBC, BNP Paribas, Société générale…) se démarquent pour leur part en vie avec 59 % du RN. Parmi eux, CNP La Banque postale réalise 19 % du RN et Crédit agricole 17 %. Leur levier sur l’activité est important, avec une part de marché des bénéfices 1,28 fois supérieure à celle en chiffre d’affaires. Alors que 72 % du résultat de l’assurance est capté par les sociétés de capitaux, les groupes mutualistes ne sont pas en reste, précise le cabinet. En dommages, Covéa se place ainsi juste derrière Axa France avec 13 % du RN. N’ayant pas d’actionnaires à rémunérer, les mutualistes concentrent à eux seuls 51 % des fonds propres du secteur. Leur ratio moyen de fonds propres rapporté à leur chiffre d’affaires est beaucoup plus important que celui des capitalistes (90 % contre 49 %). « Les mutualistes seront-ils demain les seuls à porter les branches longues ou coûteuses en fonds propres ? », interroge Cyrille Chartier-Kastler, président de Facts & Figures.