Ce 29 juin, l’Afer réunissait à distance ses près de 760 000 adhérents en assemblée générale afin de leur présenter le rapport d’activité de l’exercice 2020, mais aussi de recueillir leur avis sur le projet d’acquisition d’Aviva France, son partenaire assureur, par le groupe mutualiste Aéma. Celui-ci a été positif à une large majorité.
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Alors que l’Autorité de la concurrence a été saisie il y a quelques jours du projet de rachat par Aéma groupe d’Aviva France, ce sont les adhérents de l’Association française d'épargne et de retraite (Afer) qui ont été appelés à donner leur avis sur l’opération dans le cadre de l’assemblée générale tenue ce 29 juin à distance, crise sanitaire oblige. Cet avis, qui faisait l’objet de la 6e résolution, s’est révélé favorable à une large majorité (près de 93 % des voix).
Au préalable, le président, Gérard Bekerman, a présenté le bilan 2020 de l’association. A cette occasion, il a notamment signalé l’entrée de 13 348 nouveaux adhérents l’an dernier, ce qui a porté le nombre total à 756 620 dont « plus d’un tiers de moins de 30 ans », a-t-il souligné. Si quelque 2 Md€ ont été collectés, la collecte nette a été négative à 1,1 Md€ avec des rachats partiels stables à 1,3 Md€.
Alors que 328 000 adhérents détiennent au moins une unité de compte, le dirigeant n’en continue pas moins de croire à un avenir pour le fonds euros et à le défendre, « une question de dignité » selon lui. Il a d’ailleurs vivement critiqué au passage « une régulation excessive » de la part d’EIOPA. Pour mémoire, la performance du fonds général de l’Afer s’est établie à 1,70 % net de frais en 2020. Neuf de ses quinze unités de compte ont vu en revanche leur valeur liquidative baisser. Reste que la diversification des placements paraît plus que jamais de mise au dirigeant. Mais réfractaire à l’idée de recourir à des mesures contraignantes, il prône la pédagogie auprès des épargnants. Pour l’heure, sur un total de 54,4 Md€ d’encours, l’Afer compte 11,7 Md€ en UC. Gérard Bekerman s’est par ailleurs félicité que l’eurocroissance distribué par l’association compte pour 15 % du marché de ce nouveau produit. Et il ne néglige pas non plus les opportunités qu’offre le PER.
Présent à l’assemblée, Pascal Michard, président d’Aéma groupe, a pris la parole pour souligner l’ADN commun des deux futurs partenaires et l’opportunité, tant pour les sociétaires de l’un que les adhérents de l’autre, de l’achat d’Aviva France par le groupe mutualiste. Gérard Bekerman a clôturé l’assemblée en confirmant partager cette vision et en affirmant sa confiance dans le partenariat à l’œuvre. Le dirigeant reste par contre particulièrement attentif à toute velléité des pouvoirs publics de modifier la fiscalité de l’assurance vie, lançant aux futurs candidats à l’élection présidentielle une mise en garde à peine voilée : « On ne fiscalise pas un trésor public. »