Éric Chean, responsable de la souscription marine de Zurich France

« Le secteur marine, bien que très concurrentiel, évolue de manière positive »

Publié le 19 septembre 2024 à 9h00

Haude-Marie Thomas    Temps de lecture 4 minutes

Zurich France proposera une offre en assurance maritime à partir du 1er janvier prochain chapeautée par Éric Chean, responsable de la souscription marine, auparavant en poste chez AGCS et Chubb. Revue de détails de la stratégie marine de Zurich France.

Pourquoi avoir pris la décision d’ouvrir une branche marine au 1er janvier 2025 ?

C’est le fruit d’une double ambition : fournir un produit complémentaire à notre gamme actuelle dédiée aux grands risques et résoudre une anomalie en rétablissant la capacité de souscription marine de la France, en adéquation avec la puissance internationale du groupe, qui génère un milliard de primes encaissées dans le secteur maritime.

C’est un retour pour Zurich France. Pourquoi maintenant ?

Les priorités de Zurich France ces dernières années se sont concentrées sur le marché non-marine. Nous avons décidé de revenir à l’assurance marine lorsque nous avons eu la certitude de pouvoir le faire de manière structurée, profitable et avec un bon niveau de service. En 2023-2024, nous avons constaté, face à la demande croissante des clients pour une offre de Zurich en assurance maritime, que le moment était venu d’investir à nouveau la branche. Le secteur, bien que très concurrentiel, évolue de manière positive. Concrètement, nous reproduisons les modèles existants au niveau mondial en les adaptant aux spécificités du marché français, notamment en matière de risque de guerre (garantie étendue). Et nous avons l’ambition de nous inscrire dans la durée, en rejoignant à moyen terme le top 10 des acteurs sur le marché.

Comment vous différenciez-vous face à la concurrence ?

Zurich est reconnu sur le marché des grands risques pour la qualité de ses services (mise en place de programmes internationaux, mesures de prévention, gestion des captives, service de gestion de sinistres dédié, etc.) et nous souhaitons faire de ces atouts un facteur de différenciation. Notre service de gestion des risques en assurance maritime est déjà présent dans plusieurs projets d’envergure à l’international et dispose de ressources importantes pour un accompagnement durable, notamment dans la gestion des catastrophes naturelles. Nous sommes également actifs au sein des grandes instances internationales en assurance maritime, comme le bureau de la TAPA (Transport Asset Protection Association).

Votre propre parcours est marqué par votre expérience en assurance des marchandises transportées. Proposerez-vous d’autres polices ?

Nous souhaitons nous consacrer à l’assurance cargo et nous n’avons pas l’objectif de couvrir les corps de navire. Par ailleurs, notre ambition ne se limite pas seulement à la logistique et au transport de cargaisons spéciales ; elle englobe également un engagement fort envers des initiatives durables, notamment les investissements dans des technologies et des infrastructures respectueuses de l’environnement, ainsi que dans des sources d’énergie renouvelable. Notre volonté est de créer une chaîne logistique qui soit non seulement efficace et fiable, mais aussi alignée avec les principes de durabilité et de responsabilité environnementale. À moyen terme, nous pourrions envisager d’ajouter une solution en fine art & species, actuellement proposée par nos collègues de Londres.

Notre objectif est également de construire un portefeuille mixte entre grands comptes et middle market, en ligne avec les ambitions globales du groupe. Mon expérience avec les ETI nous aidera à établir des liens solides avec les courtiers spécialisés en assurance maritime, orientés vers le middle market. Une forte présence régionale est également programmée.

De combien de personnes est constituée votre équipe ?

À terme, notre équipe sera composée de 5 à 6 personnes. Un souscripteur middle market nous rejoindra début novembre et nous avons déjà investi dans la gestion. Ensuite, nous renforcerons notre équipe de gestion des sinistres. Côté risk engineering, nous prévoyons dans un premier temps de nous appuyer sur les ressources du groupe (1000 ingénieurs dont une vingtaine dédiée à l’assurance maritime), avant de nous doter d’un service dédié à la gestion des risques maritimes au sein de Zurich France.

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