Le point commun entre Hiscox, Allianz, Altima, Coverlife, Generali, Mutuelle Saint-Christophe ? Tous ont retenu un progiciel de Prima solutions, qui revient sur le marché de l'assurance, après une période en demi-teinte.
Se positionner sur le marché du logiciel métier français demande une sacrée dose de patience. Longtemps hyperconcurrentiel, ce segment de marché est aujourd'hui oligopolistique. Parmi les éditeurs qui y interviennent, tous ne sont pas en bonne santé. Or, la pérennité y apparaît comme un critère discriminant. Sorti de ce Landerneau il y a quelques années, Prima solutions y opère un come-back remarqué.
Retour durable ou simple feu de paille ? Le nombre de références séduites en quelques mois et leur qualité semblent pencher pour la première proposition. Qu'est-ce qui explique cette percée alors même que les porteurs de risques se hâtent lentement pour renouveler un patrimoine applicatif construit en silos et de moins en moins réactif ?
Réponse à un problème d'offre
Selon Hugues Delannoy, PDG de cette création française, « les éditeurs intervenant sur le marché de l'assurance peinent à proposer des outils adaptés aux attentes des clients. Selon moi, le problème vient de l'offre, relativement pauvre, et non de la demande ». Les concurrents apprécieront.
Fort de ce constat, l'éditeur a opéré un retour avec, à la clé, un changement de stratégie produit. Désormais, il propose deux plates-formes. La première, Prima Insure, est destinée à la distribution/gestion de produits d'assurance sur le web. A l'heure où la digitalisation des processus bat son plein et tout particulièrement en front office, l'éditeur apporte son écot à cette mutation.
Plate-forme full web
Ce logiciel full web répond à l'ensemble des besoins internet, intranet et extranet pour la distribution multicanale et la gestion des produits d'assurance dommages. Le time to market, dans un environnement où les assureurs se marquent au plus près, est l'un des arguments de vente de l'éditeur.
Dans ce contexte, « notre solution permet de lancer un nouveau produit Iard sur le marché en l'espace de quelques semaines. Grâce aux technologies web, la nouvelle offre sera disponible à la souscription dans des délais très brefs, quels que soient le produit et les canaux de distribution en charge de le commercialiser », assure Hugues Delannoy.
La seconde plate-forme, IBCS, offre une suite de composants métiers. Elle permet aux assureurs de développer des applications pour gérer différentes offres de contrats sur le marché des particuliers (auto, MRH, risques divers, offres affinitaires etc.). Sur ce créneau de logiciels d'assurance, où la sanction comme l'approbation viennent des clients, Prima solutions est en passe de gagner son pari. Le fournisseur ne se contente plus de son succès d'estime passé, mais transforme l'essai en espèces sonnantes et trébuchantes avec de nouveaux clients.
Front office réactif
Ce succès, il le doit largement à son positionnement, notamment sur le front office où il faut concilier vitesse et solutions digitales éprouvées. Le groupe Satec l'a retenue comme socle pour ses activités de distribution, au terme d'une analyse de l'offre du marché. La dimension multicanale et de gestion de la relation clients compte aussi parmi les facteurs qui le différencient. La plate-forme est disponible en mode SaaS moyennant un abonnement mensuel. Elle sera interfacée avec les outils back office de l'assureur.
Sorti du giron d'IBM après avoir été racheté par l'intégrateur, l'éditeur a su se repositionner sur le marché des progiciels de l'assurance, son métier exclusif. Un retour bien ordonné qui donne un sérieux coup de fouet à ce segment de marché atone jusque-là.