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Le plan B de la FFA

Publié le 14 octobre 2021 à 17h41

Nessim Ben Gharbia    Temps de lecture 3 minutes

Alors que le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) s'est réuni le jeudi 14 octobre pour examiner l’avenir des complémentaires santé, la FFA, dont les membres comptent pour près d’un tiers du marché de l’assurance santé, avance ses pions et présente ses contre-propositions.

« Libérer tout le potentiel des assureurs permettrait d’en faire des alliés encore plus efficaces au service de la santé des Français. » Tel est le leitmotiv martelé par Florence Lustman, présidente de la FFA lors d’un point presse tenu mercredi 13 octobre au siège de la fédération. De fait, la FFA se déclare totalement opposée aux quatre scénarios avancés par le Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM), notamment celui de la grande Sécu, qui étend considérablement le champ d’intervention de la Sécurité sociale, en laissant un strapontin aux complémentaires. Une opposition partagée par La Mutualité française, par le biais de son nouveau président Éric Chénut. Les autres scénarios conservent peu ou prou l’actuelle répartition des tâches, en tentant de corriger les inégalités, et en réduisant les restes à charge les plus élevés.

Partenariat public-privé

Des pistes vues d'un mauvais œil du côté de la fédération, qui milite pour un scénario alternatif dont les grandes lignes ont été dévoilées dans un livre blanc. La FFA propose ainsi d’adapter le cadre réglementaire existant, notamment celui du contrat responsable, pour redonner aux assureurs des marges d’action et d’innovation. Concrètement, les assureurs proposent de déplafonner le remboursement des dépassements d’honoraires des médecins, ainsi que les planchers de prise en charge sur l’optique et l’audiologie (hors 100•% santé).

Ensuite, la fédération suggère de développer le champ des partenariats avec les professionnels de santé pour valoriser de nouvelles formes de prise en charge et d’accompagnement. À titre d’exemple, la FFA plaide en faveur de l’accompagnement du déploiement des hébergements temporaires non médicalisés et pour la réduction des restes à charge sur les chambres spécialisées.

En outre, la FFA soutient une redéfinition des territoires de prise en charge entre la Sécurité sociale et les assureurs pour une meilleure efficacité. La FFA se montre également favorable à un renforcement du partenariat État-assureurs pour des missions de prévention. L’idée serait de mettre au service de l’intérêt général les compétences et le savoir-faire des assureurs. « Nous suivons nos assurés tout au long de l’année, contrairement à la Sécurité sociale qui ne traite qu’avec des patients », plaide en ce sens Florence Lustman.

Enfin, la FFA souhaite améliorer l’accès à la santé à des publics fragiles susceptibles de renoncer aux soins pour insuffisance de ressources financières et ce à travers une adaptation de la fiscalité. Les assureurs proposent ainsi que la fiscalité des contrats souscrits par les retraités, les chômeurs et les étudiants soit alignée sur le niveau de TVA réduite destinée aux biens de première nécessité, soit 5,5 %, en lieu et place du taux de la taxe de solidarité additionnelle (TSA) de 13,27 %.

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