« Le métier de CGP sera de plus en plus difficile à exercer seul »

Publié le 23 octobre 2014 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h36

Romain Beausoleil


Quel est le modèle de CGPentrepreneurs ?

CGP entrepreneurs propose à l’ensemble des professionnels duconseil en gestion de patrimoine souhaitant travailler en réseau, les services,les outils et les produits nécessaires au développement sécurisé de leuractivité. Concrètement, sont disponibles trois services phares (un service d’ingénieriepatrimoniale en charge de la formation continue validante, une aidepersonnalisée au développement commercial, un middle office), trois outils pour fiabiliser son activité (un logicielde gestion de patrimoine, un agrégateur de compte et un outil d’allocationd’actifs), et une gamme de produits en architecture ouverte sélective. Le toutmoyennant une cotisation annuelle de 3 000 €.

Est-ce le prix du renoncement à l’indépendance ?

Pas dutout ! Les conseillers en gestion de patrimoine qui nous rejoignent nerenoncent pas à leur liberté. Et ils ne sont plus isolés puisque nous lesaccompagnons, afin qu’ils puissent se consacrer à leur cœur de métier : ledéveloppement commercial. Il est important de noter que chaque CGP est un chefd’entreprise à part entière, libre dans ses choix stratégiques tant au niveaudu conseil que du développement de son cabinet. Il bénéficie en permanenced’une aide de la part du groupement dans l’exercice du métier. Il faut doncvoir CGP entrepreneurs comme un accélérateur de business.

Mais n’est-ce pas contre nature pour lesCGP de se réunir dans un groupement ?

Notreconviction est qu’il est possible de rester libre tout en travaillant enréseau, quelque soit la forme du regroupement. Compte tenu des évolutionslégislatives et des conditions économiques, chacun sait que le métier de CGPsera de plus en plus difficile à exercer seul, de manière isolé. Un soutienadministratif, commercial et règlementaire ‒ dans le cadre d’une professiontrès encadrée qui exige de maintenir un niveau de professionnalisme requis ‒s’avère aujourd’hui indispensable. D’ici la fin de l’année, nouscomptabiliserons plus d’une soixantaine de cabinets partenaires pour unecollecte de l’ordre de 50 M€.

Souhaitez-vous accueillir encore d’autres partenaires?

Notreobjectif à moyen terme est de regrouper de 150 à 200 partenaires pour unecollecte moyenne de 1,5 M€ par an. Si un tiers de la profession s’est déjàorganisé sous différentes formes, des études récentes laissent entendre que deuxtiers des CGPI devront à terme trouver la forme de regroupement la mieuxadaptée à leurs besoins. Nous comptons donc accroître notre part de marché, àtravers notamment l’intérêt porté à notre modèle entrepreneurial. Il s’agitd’intermédiaires aguerris cherchant un relais de croissance rentable. Nousvisons également les petites structures ne disposant pas de back office performant, et sous-dimensionnéessur le plan commercial. Enfin, notre offre s’adresse aussi aux courtiers, auxprofessionnels du chiffre et du droit souhaitant se diversifier vers uneactivité de gestion de patrimoine.

Le fait d’être une filiale d’UFF, elle-mêmerattachée à Aviva, n’est-il pas un obstacle pour attirer desindépendants ?

Ce lien capitalistique n’est en aucun cas une entrave ànotre développement. Bien au contraire, nous profitons de la solidité desacquis et de l’expérience de notre maison mère dans divers domaines comme lagestion d’actifs et l’ingénierie patrimoniale. En termes de produits, nousproposons une vaste gamme, de l’assurance vie à la retraite en passant parl’immobilier. En assurance, stricto sensu,nous travaillons avec plusieurs opérateurs. La diversité de nos supports n’estdonc plus à démontrer.

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