« Le discours ambiant sur une profession d’agent général en déclin m’insupporte »

Publié le 30 octobre 2014 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h36

Thierry Gouby


Entre catastrophes naturelles etproblématiques du métier, Hervé de Veyrac, à la tête de la fédération desagents généraux, fait le point sur l’actualité du secteur.

Quel bilan tirez-vous de l’action des agents après les intempéries quiont touché le sud de la France ?

Historiquement, les agents généraux sur place sont préparés et bienrodés dans ce genre de situation, car ils sont sur le terrain, proches desassurés sinistrés. Ils jouent également un rôle important dans les structureslocales d’Agéa, aux côtés des élus. Plusieurs membres d’Agéa sont actifs ausein des cellules Cat nat' des départements sinistrés. Les 228 agents générauxde l’Hérault se sont tous mobilisés et sur les 545 du Languedoc-Roussillon, 60%étaient concernés par les récentes intempéries.

Lors des événements catastrophiques d’ampleur nationale, c’est au niveaucentral, au siège d’Agéa, que s’organise le backoffice à même d’aider les chambresrégionales et départementales concernées, ainsi que les agents généraux surplace. C’est aussi au niveaucentral que nous proposons à nos présidents de régions et départementsla prise en charge de pages d’informationdans la presse régionale quotidienne pour informer les assurés sur lesdispositifs exceptionnels mis en place.

Vous avez entamé la troisième et dernière année de votre mandat à la têted’Agéa. Souhaitez-vous vous représenter ?

Je suis très heureux ici. L’équipe à la fédération est très dynamique et letravail ne manque pas. Mais savoir qui présidera aux destinées de la professionà partir de juin 2015 n’est pas du tout à l’ordre du jour. Pour l’heure, jesuis incapable de vous dire ce qu’il en sera. Nous en reparlerons au printemps prochain !

Vous présidez aux destinées d'une profession, celle des agents, dont les membres sont chaque année moins nombreux...

Il y a certes un peu moins d’agences à travers la France, mais le nombredes agents, lui, est stable ces deux dernières années à 12 136. Surtout,leur chiffre d’affaires moyen – 237 700 € – progresse chaque année. Le discoursambiant sur une profession d’agent général en déclin m’insupporte. La réalité,c’est tout le contraire avec 34 % de part du marché Iard pour les agentsgénéraux, loin devant tous les autres modes de distribution, et une croissancede l’activité supérieure à celle du marché. Connaissez-vous un secteur d’activité économique historique dans lequelle nombre d’opérateurs a cru ces dernières années ? Pourquoi voudrait-onque les agents généraux soient "hors" de l’évolution de ce mondequi pousse au regroupement, au rapprochement et au renforcement de la tailledes structures ?

Vous êtes partenaire duprochain Salon de l’assuré. Qu’attendez-vous de cet événement ?

Le monde de l’assurance tourne généralement en vase clos. Notre idéeétait d’ouvrir les portes de la maison assurance et de notre métier auxassurés, à l’image du salon de l’agriculture par exemple. Agéa s’est doncassociée à Strucom pour proposer le 15 novembre prochain le 1er Salon de l’assuré. L’idée n’est pas d’en faire un one shot, mais plutôt d’ancrer l’événement dans la durée. Le budgetdu salon est d’ores et déjà équilibré et si nous accueillons au moins 2 000 visiteurs, nous serons satisfaits. Assureurs, IP et mutuelles seront présentssur ce salon qui n’est pas réservé aux agents généraux. Des animations sedérouleront toute la journée, notamment autour de l’emploi, car 10 000 postessont à pourvoir dans le secteur. Axa, Allianz et MMA recueillerons même des CV sur place et les écoles et organismes de formation seront aussiprésents dans les allées.

Nous avons également lancé une opération de communication autour de ce salon avec des campagnes radio, papier et des affiches en 4/3. Nous avons aussi engagé un partenariat avec France bleupour une "Journée experts". La veille de l’événement, chaquestation régionale de la radio accueillera quatre agents généraux pour répondreaux questions des assurés et informer le public sur leur métier. Nous avonsenfin prévu un film professionnel pour nos agents et le lancement d’unestratégie communautaire sur les réseaux sociaux depuis le 18 octobre dernier.C’est un fort investissement, y compris financier (plusieurs dizaines demilliers d’euros) de la part de la fédération, mais entièrement tourné versnotre objectif : ancrer l’agent général au cœur de la distribution del’assurance.

Retrouvez Hervé de Veyracdans un entretien complet à paraître dans le n° 196 de novembre 2014 de LaTribune de l’assurance.

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