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Les MSI ont augmenté leurs tarifs en 2019 « après plusieurs années de quasi stagnation », note le cabinet de conseil Facts & Figures dans son 10e baromètre des assurances dommages rendu public en janvier. L’étude relève en effet une hausse de 10 € de la cotisation moyenne par contrat automobile en 2019. Afin de soutenir leur dynamique commerciale, les bancassureurs ont à l’inverse baissé leur prime moyenne de 3 €. Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de sinistralité stable, marqué en revanche par une dérive des coûts de réparation automobile. Pour étudier ces derniers, le cabinet de conseil s’est fondé sur les statistiques SRA (Sécurité et réparation automobiles), complétées d’une enquête sur le terrain. À mix constant, les prix des pièces détachées ont augmenté de 6 % en 2019, de 4,4 % en 2020.
À titre d’illustration, le baromètre indique que le coût d’un rétroviseur extérieur peut dépasser les 1 000 € pour des véhicules haut de gamme, ce qui génère d’ailleurs un trafic de pièces volées. Les voitures embarquant en outre plus d’électronique, les prestations de réparation sont de plus en plus complexes et nécessitent une main-d’œuvre mieux formée, ce qui engendre un coût supérieur. Pour autant, Facts & Figures n’anticipe qu’une hausse moyenne de 1,5 % des tarifs d’assurance auto pour 2021, notamment en raison du caractère très concurrentiel du marché : le parc de véhicules reste stable (37,7 millions d’unités en 2019) et les bancassureurs poursuivent leur poussée (ils ont capté 73 % de la croissance nette du parc assuré en 2019, principalement au détriment des agents généraux, estime le cabinet). Plusieurs MSI ont toutefois décidé de geler leurs tarifs cette année compte tenu de la moindre sinistralité liée au premier confinement. « Il aurait peut-être mieux valu qu’elles accordent une ristourne d’un mois aux assurés », estime Cyrille Chartier-Kastler.