Les experts du Swiss Re Institute mettent en garde contre les dangers de la fragilité des écosystèmes et du déclin de la biodiversité.
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Dans une récente étude intitulée « Biodiversity and Ecosystem Services : A business case for re/insurance », le laboratoire de recherche a en effet déterminé que 55 % du PIB mondial dépendait du bon fonctionnement de la biodiversité, tandis qu’un pays sur cinq dans le monde risque de voir son écosystème s’effondrer.
Christoph Nabholz, directeur de la recherche de Swiss Re, rappelle que « la biodiversité est un sujet de plus en plus pressant pour les gouvernements et les entreprises du monde entier. Le changement climatique et la perte de biodiversité sont deux défis jumeaux qui ne posent pas seulement un risque environnemental, ils affectent aussi le fonctionnement des pays et ont un impact sur leurs économies. Il est urgent d’agir pour protéger la biodiversité de la Terre et renforcer la résilience sociétale et climatique, car un nombre important de pays risquent de plus en plus d’être affectés ». Le Swiss Re Institute relève que 39 pays ont des écosystèmes dans un état fragile sur plus d’un tiers de leur territoire. L’Afrique du Sud, l’Australie et l’Inde sont les pays qui ont la plus grande part de leur écosystème fragilisée, alors que Malte, Israël, Chypre, Bahreïn et le Kazakhstan sont ceux qui ont le classement le plus bas en matière de biodiversité.
Les grandes économies d’Asie du Sud-Est, d’Europe et des Etats-Unis sont également exposées au déclin de la diversité des écosystèmes, même si les plus vulnérables aux chocs sont les pays en dévéloppement dont l’économie dépend fortement du secteur agricole. Parmi les économies du G20, le Brésil et l’Indonésie sont les pays qui présentent le pourcentage le plus élevé d’écosystèmes intacts.