Catherine Bourland, directrice générale, Aon Benfield France
« Nous commençons à travailler sur la norme comptable IFRS 17. Ce nouveau référentiel comptable peut changer la lecture de certains risques et nous donner l’occasion d’adapter leur maîtrise et leur transfert via la réassurance. Les réassureurs auront à s’adapter aux besoins des cédantes concernées par ce nouveau dispositif, c’est-à-dire schématiquement celles cotées sur les marchés financiers. La norme IFRS 17 va entraîner une volatilité plus importante en matière de reporting. De ce fait, les assureurs pourraient transférer aux réassureurs, compte tenu de besoins en capitaux supplémentaires. »
Walter Eraud, directeur général, Swiss Re France
« La nouvelle norme comptable IFRS 17 ne crée pas en tant que tels des besoins en réassurance, mais elle soulève des questions chez les assureurs qui ne disposent pas des compétences ad hoc pour prendre en compte cette nouveauté. IFRS 17 soulève des incertitudes qui perdureront jusqu’à l’adoption des textes définitifs. Elle est susceptible de générer des besoins en fonds propres complémentaires pour les assureurs dans lesquels la réassurance peut venir s’inscrire. Il y aura une phase de stress test qui permettra de mieux appréhender cette nouvelle donne. Je perçois surtout un manque d’accompagnement des cédantes qui ne sont pas en mesure à ce jour d’estimer l’impact futur d’IFRS 17 sur leur bilan. Une fois le risque mieux apprécié, le besoin sera mieux cerné. »