Le 14 octobre, Diot-Siaci Corporate Solutions rendra public un livre blanc sur l’état du marché de l’assurance et de la réassurance des risques d’entreprise relatif aux renouvellements de 2026. En avant-première, le courtier a révélé les grandes tendances qui animent actuellement l’assurance des risques d’entreprise.
« Les conditions pour les renouvellements sont un peu particulières cette année. En effet, les risks managers vont devoir se poser des questions concernant leurs achats d’assurance dans un contexte où la situation économique et géopolitique est morose en France et où nous sommes en attente de décisions de la part des pouvoirs publics qui ont des impacts sur les processus de décisions d’achats d’assurance. En outre, le contexte de l'assurance est différent de l’an dernier car les assureurs ont retrouvé la voie de la rentabilité et le marché est beaucoup plus compétitif », souligne Florence Louppe, directrice générale de Diot-Siaci Corporate Solutions. L’ensemble des assureurs affichent des ratios combinés démontrant une bonne santé, ces indicateurs étant souvent compris entre 80 et 90, voire 95, et les revenus de leurs produits financiers sont de bonne teneur, ce qui donne du lest aux entreprises dans le périlleux exercice des négociations pour les programmes d’assurance. Toutefois, il suffit qu’un assureur soit confronté à un sinistre majeur dans le champ des risques d’entreprise pour que ses résultats financiers se dégradent et qu’il soit amené à revoir à la hausse ses propositions aux entreprises.
Selon Frédéric Durot, directeur général de l’assurance dommages chez Diot-Siaci Corporate Solutions : « Si l’on constate une hausse sur l’assurance des particuliers, avec des majorations en MRH et en assurance auto corrélées à l’augmentation des risques, le marché de l’assurance des grandes entreprises et des ETI, ainsi que la ligne d’affaires IARD enregistre une baisse. » Lors des renouvellements de 2026, il y a cependant un distinguo à faire entre les ETI, qui connaîtront des baisses de prix moins marquées et pour lesquelles il sera nécessaire d’actionner les leviers de la prévention et de la rétention en vue d’obtenir de meilleures conditions, et les grands comptes qui devraient jouir d’une situation plus enviable sur le plan tarifaire.
Pilotage de la souscription
Si le marché de l’assurance est baissier depuis 2024, c’est bien la première fois qu’il prend ce tournant depuis que le secteur est régi par Solvabilité II, une réglementation fondée sur le risque économique et qui impose un pilotage de la souscription. La discipline de souscription, telle qu’elle a émergé depuis 2023, est toujours de mise du côté des assureurs. Elle s’est même ancrée en tant qu’élément structurel. Et Frédéric Durot d’ajouter : « En termes de tarification, nous observons clairement depuis janvier dernier et surtout depuis juillet des positions controversées : majorations d’un côté, baisses de l’autre. Cela se joue en fonction des dossiers. Mais tout peut évoluer rapidement du côté des assureurs et des réassureurs, car il suffit d’un événement comme l’ouragan Ian [survenu en 2022 en Floride et qui avait fait grimper la facture des catastrophes naturelles, NDLR] pour opérer un point de bascule. »
L’occasion de rappeler qu’avec l’intervention du courtier, un assureur n’est pas un simple fournisseur mais bel et bien un partenaire sur lequel peut s’adosser l’entreprise, qui l’accompagne en vue de travailler à la réduction de ses risques et la conseille afin de gagner en autonomie.