« GPSA répond aux besoins de la profession »

Publié le 7 mai 2015 à 8h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h35

Thierry Gouby


Bien qu'encoreméconnu par certains, GPSA oeuvre pourtant de longue date au service de la profession. Le GIE ambitionne de contribuer davantage encore à l’évolution technique du métier, en soutien desgroupements professionnels.

Pouvez-vous nous présenter ce qu’estGPSA ? (S. Pénet)

Le Groupement professionnel des services del’assurance (GPSA) a fêté ses 25 ans l’année dernière. Il s’agit d’un GIE de moyens, gouverné par la FFSA et leGema, qui gère au total 23 organismes professionnels ou associationsadhérentes.

Toutes ces structures ont des domaines d’interventionlarges qui concernent principalement le secteur de l’assurance dommages :la réparation du dommage corporel avec l’Aredoc, la fraude avec Alfa, ladétection des véhicules volés avec Argos, les problématiques de circulation à l’internationalavec le BCF (Bureau central français), la gestion des conventionsprofessionnelles de règlement des sinistres avec GCA ou les risques naturelsavec la MRN. D’autres y traitent les questions des réparations auto avec SRA,on y trouve aussi l’Agira, qui gère l’ensemble des fichiers réglementés del’assurance. GPSA c’est aussi le Gareat pour le risque d’attentat et deterrorisme, l’Orias, l’Observatoire des métiers, le Sacra (Syndicat desAuditeurs et Consultants en Risques et Assurances), le BCR pour lesrisques industriels, ou le fonds de garantie des assurances de personnes.

Quelle est la mission de GPSA et de ses organismes ? (C.Traca)

Les organismes de GPSA sont répartis en deuxcatégories : la première est constituée de pôles d’expertises, avec desspécialistes qui apportent leur éclairage et leur savoir-faire à la professionconcernant diverses problématiques du secteur. La seconde a pour but de fairefonctionner certains mécanismes et instruments de place au service de laprofession, comme les pools d’assurance et de réassurance type Gareat, GTAM et Getrem pour la RC médicale, ainsi que tout le systèmeconventionnel auquel adhèrent tous les membres de la FFSA et du Gema.

La gouvernance est faite de manière paritaire par lesfamilles qui sont membres des conseils d’administration de chaque organisme.Cela permet une meilleure coordination des activités des uns et des autres, etun jeu d’alternance et d’équilibre dans les différents conseilsd’administration et commissions qui en dépendent et qui se réunissentrégulièrement.

GPSA a également un rôle d’économie de gestion. 185salariés travaillent actuellement pour les 23 organismes professionnels quicomposent le groupement, pour un périmètre de dépenses annuelles de 28M€. 74% du budget concerne l’assurance dommages, 9% les affairessociales, 4% les assurances de personnes et 13% d’autres activités(intermédiation assurance et banque…)

Etes-vous concerné par le rapprochement FFSA / Gemaau sein de l’AFA ? (C.Traca)

GPSA met en œuvre et prolonge les décisions du Gema etde la FFSA, et c’est pour cela que la tête est dirigée de manièrealternée par les deux familles. GPSA et ses organismes membres seront unsoutien technique dans le cadre du rapprochement FFSA/Gema dans l’AFA.

Concernant le décret sur la nomenclature Dintilhac parexemple, la FFSA et le GEMA travaillent en liaison avec l’Aredoc et la Coreidocpour avoir les bonnes expertises et pour qu’ils puissent défendre au mieux lesintérêts de la profession auprès de la chancellerie. Il s’agit d’une approchetechnique et d’un dispositif de professionnels qui épaulent lesfédérations devant les pouvoirs publiques.

Sur des sujets très techniques, notamment les risquesnaturels avec la MRN, les orientations et propositions sont préparées par lesorganismes mais les actions de sensibilisation et de communication auprès despouvoirs publics sont faites par la FFSA et le Gema.

Souhaitez-vous une meilleure visibilité de GPSA ? (S. Pénet)

Peu de professions disposent d'un outil d’intérêtgénéral comme GPSA. La profession peut en être fière car il contribueindéniablement à faire progresser notre métier sur le plan technique. A l’heureactuelle, les assureurs connaissent quelques organismes, mais pas forcement la structure faîtière coordonnée par les deux familles.

GPSA répond aux besoins de la profession : nouscréons de nouveaux organismes en fonction de l’actualité. La MRN, créée en2000, est par exemple le dernier pôle d’expertise mis en place, à un moment oùle secteur avait besoin de mieux appréhender le risque naturel et de mieuxconnaître les politiques de prévention menées par les pouvoirs publics. Autreexemple, en 2004, lors de la crise de la RC médicale, la profession a mis enplace un GIE comme le GTAM qui a permis de pallier l’insuffisance de l’offre àcette période. Cette structure est toujours gérée dans GPSA, mais elle estdésormais en run off, car depuis, le marché a prisle relais. Aujourd’hui, certains des 23 organismes comme le Getremsont en fin de vie, ils devraient disparaître un jour.

Justement, quels sont les sujets chauds pour GPSAaujourd’hui ? (C.Traca)

Nous travaillons sur le sujet du dommage corporel avecl’Aredoc, ainsi que sur la refonte de certaines conventions. Nous travaillonségalement à la lutte contre le vol de véhicules avec Argos, et àl’intensification des campagnes de prévention des aléas naturels. Enfin, larefonte de l’intermédiation à l’Orias est aussi au cœur de l’actualité, toutcomme le BCT, qui même un peu grippé, continue de fonctionner malgré tout.

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