À l’occasion de l’adoption par Gerep du statut d’entreprise à mission, Damien Vieillard-Baron, président du courtier spécialisé en assurance collective, détaille les ambitions d’une stratégie qui veut être à la fois différenciante et force d’émulation sur le marché.
Qu’est-ce qui a motivé votre choix de devenir entreprise à mission ?
En tant qu’acteur investi dans la protection sociale complémentaire, avec une sensibilité forte pour le dialogue paritaire et la QVCT, nous avons trouvé naturel de nous engager dans cette transition qui appuie notre culture d’entreprise. Nous faisons des enquêtes d’engagement internes depuis plusieurs années et deux notions fortes ressortent : le sens et les valeurs véhiculés par Gerep, qui sont très structurantes. Entre la protection sociale, qui est un champ d’affaire publique et qui porte des enjeux tant vis-à-vis des employeurs que des salariés, et ces enquêtes d’engagement, cette évolution statutaire permet de renforcer notre singularité et d’affirmer notre ADN de manière officielle. Il s’agit d’un engagement supplémentaire que nous prenons.
Cela peut-il vous conférer un avantage concurrentiel au sein d’un marché des collectives très animé ?
Dans notre état d’esprit, il s’agit plutôt de donner une impulsion au marché pour imposer des incontournables. Nous voulons être pionniers mais avec l’objectif de créer une émulation visant à l’amélioration continue. En basculant dans le statut d’entreprise à mission et en positionnant un certain nombre d’actions derrière, notre idée est de créer une émulation de marché pour que d’autres s’en emparent et contribuent à alimenter un cercle vertueux dans les années à venir. Qu’il s’agisse de nos clients, de nos confrères, des assureurs ou des prestataires avec qui nous travaillons, nous voulons sensibiliser largement à ces questions.
Comment est-ce que cela impacte l’opérationnel et vos activités ?
Nous avons construit un référentiel RSE/ISR spécifique pour mettre en avant les pratiques vertueuses des assureurs et les intégrer dans la grille de notation de nos appels d’offres. Et nous proposons à nos clients d’intégrer ce référentiel pour pondérer la notation globale. Cela vise à créer une valeur différenciante positive pour mettre en avant les bonnes pratiques des assureurs dans l’objectif de créer une émulation et d’embarquer les clients avec nous. Ce référentiel intègre les sujets RSE sur la partie corporate, et ISR sur la partie épargne salariale. À côté de notre raison d’être et de nos objectifs statutaires, qui sont notre feuille de route dans la durée, nous avons décliné douze objectifs opérationnels en 2023 à mettre en œuvre comme la création du référentiel que je viens d’évoquer ou d’un fonds social alimenté par les économies générées par nos actions RSE.
Comment vont évoluer vos engagements après l'adoption de ce statut ?
Nous sommes une entreprise économique et notre objectif, à travers l’entreprise à mission, reste de créer de la valeur pour nous, nos clients et nos assureurs. Nous sommes sans cesse en phase d’innovation pour permettre à nos clients d’anticiper, de maîtriser et de faire évoluer leurs risques. Mais nous voulons aussi faire avancer le débat public sur la protection sociale et améliorer son efficacité. En tant qu’ancien administrateur et président du syndicat professionnel, j’ai été très investi sur ces questions et je le suis toujours au sein de la commission assurance de personnes. En tant que dirigeant, mon rôle est de continuer à pousser des éléments de réflexion autour de notre métier pour anticiper les enjeux de demain.
