Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France

« Generali France ambitionne d’être le champion de la durabilité »

Publié le 5 janvier 2023 à 9h00

Nessim Ben Gharbia    Temps de lecture 4 minutes

Président-directeur général de Generali France, Jean-Laurent Granier dresse un bilan intermédiaire de la déclinaison française du plan stratégique du groupe Life Time Partner 2024 et se prononce sur le débat autour des modes de rémunération des intermédiaires (retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le numéro de janvier 2023 de La Tribune de l'assurance).

Quels seront les résultats de Generali France sur 2022 ?

Sur les neufs premiers mois de 2022, le chiffre d’affaires de Generali France est quasiment stable (- 2 points). L’IARD progresse de 9 %, là où l’activité vie se contracte de 4 %. Nous avons aussi intégré La Médicale qui a rejoint récemment notre périmètre. L’activité est dynamique en santé/prévoyance, en croissance de 6 %. Notre activité épargne demeure très orientée vers les UC, avec plus de 60 % de la collecte, et notre activité retraite est très dynamique, portée par le courtage vie et notre réseau salarié, contribuant positivement au résultat opérationnel.

Comment jugez-vous le déroulement de votre plan stratégique Life Time Partner 2024 ?

Le déroulement du plan stratégique est en phase avec les attentes de nos assurés. Notre ambition est d’être le champion de la durabilité, c’est-à-dire notamment d’être en mesure d’aider nos clients entrepreneurs à préserver la durabilité de leurs activités, et contribuer par nos investissements à la décarbonation de l’économie. Nous venons de lancer pour le grand public notre dispositif de diagnostic sur l’exposition aux événements climatiques ou aux accidents industriels, baptisé « ensemble face aux risques ». Fruit de sept années de recherche, ce dispositif permet aux assurés de bénéficier d’un diagnostic sur la base de leur adresse, de leur exposition aux risques : tremblements de terre, incendies, catastrophes naturelles ou accidents industriels. Jusqu’à présent, ce dispositif était disponible pour nos seuls clients, et nous allons le généraliser à l’intention du grand public pour favoriser la prévention.

Avez-vous mesuré les conséquences de la loi Lemoine sur votre activité emprunteur ?

Le marché de l’emprunteur est prioritaire pour Generali France, et nous considérons que la loi Lemoine nous aidera à nous développer encore davantage sur ce marché. En dépit de ces incitations, nous constatons et regrettons la très grande rigidité du côté bancaire. Enfin, il est à noter que seules 20 % de nos affaires nouvelles sont concernées par la suppression du questionnaire de santé.

Comment vous positionnez-vous en matière de rémunération des intermédiaires, notamment autour de l’escompte ?

Nous faisons en sorte d’être compétitifs, à la fois sur les produits que nous distribuons, mais également pour la rémunération que nous proposons à nos intermédiaires, en restant dans les limites admises et pratiquées sur le marché. C’est un sujet qui évolue, et que Generali France suit de près. Nous nous adaptons à la pratique et pensons que l’escompte sera amené à terme à disparaître. Il faut tendre vers une sécurisation du marché, avec des modes de rémunération parfaitement en phase avec l’intérêt du client. Nous sommes par ailleurs très vigilants sur le choix de nos partenaires.

Quelles sont vos ambitions en matière d’assurance paramétrique ?

Nous avons de fortes ambitions de développement et nous sommes très satisfaits de notre partenariat avec Descartes Underwriting. Nous pensons que, dans un univers marqué par le dérèglement climatique et la montée en puissance de nombreux périls, le fait de proposer des garanties paramétriques est une manière différente et innovante de proposer des garanties claires et de simplifier les procédures d’indemnisation.

Quelles sont vos ambitions en matière de recours aux pièces de réemploi ?

Notre ambition c’est d’être un champion de la durabilité, que ce soit en tant qu’assureur, investisseur ou distributeur responsable. Dans cette philosophie, nous poussons vers l’utilisation des pièces de réemploi. Nous visons les 20 % des voitures réparées à partir de ce type de pièces et nous poursuivrons cet effort. C’est une très bonne chose pour la planète, mais également pour faire baisser le coût des réparations, et in fine le montant des primes pour les assurés. Nous sommes également en faveur d’une plus grande libéralisation du marché des pièces détachés.

Vos ambitions en la matière sont-elles partagées au sein du réseau Assercar, géré avec d’autres assureurs ?

Nous avons uni nos intérêts dans Assercar. De ce point de vue, nous avons une bonne cohésion entre nous, mais je ne peux pas me permettre de parler au nom de nos partenaires dans Assercar en termes de stratégie !

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