Alors que le gouvernement somme les assureurs de faire plus face aux conséquences économiques du Covid-19, la présidente de la FFA rappelle les engagements financiers pris par ses affiliés et estime d'ores et déjà le coût de la pandémie à 3 Md€ pour la profession.
Journaliste
Dans une tribune intitulée « Mais que font les assureurs dans cette crise ? », et publiée ce jeudi sur le site de la FFA, Florence Lustman, présidente de la FFA, monte au créneau pour défendre la profession. « Les assureurs ont annoncé des mesures de solidarité exceptionnelles en faveur de nos compatriotes les plus touchés, à savoir les TPE, les artisans, les commerçants, les travailleurs indépendants et les personnes fragiles », souligne-t-elle.
Pour les TPE, les assureurs maintiennent les garanties des contrats de celles qui auraient des difficultés à payer leurs cotisations durant le confinement, indique-t-elle. Pour les femmes enceintes et les personnes en affection longue durée placées en arrêt maladie, ils prennent en charge leurs indemnités journalières dans la limite de vingt-et-un jours, alors même que cette situation n’est pas prévue aux contrats, souligne la présidente. En outre, Florence Lustman rappelle l’engagement des assureurs d'alimenter à hauteur de 200 M€ le fonds de solidarité mis en place par l’Etat en faveur des petites entreprises en crise, et indique que bon nombre de professionnels se sont lancés dans des actions de solidarité : don de centaines de milliers de masques, financement d’hôpitaux, assistance scolaire et soutien psychologique gratuits, plates-formes d’entraide, etc.
Au total, « si l’on prend en compte toutes ces mesures et les effets directs de la crise, l’impact pour l’assurance se chiffre déjà à plus de 3 Md€ », observe la présidente de la FFA.
Sur la problématique de la perte d’exploitation sans dommage, Florence Lustman indique que son montant se chiffrera à plusieurs milliards d’euros, somme qu’aucun acteur à part l’Etat ne pourrait supporter seul.
Enfin, la FFA incite les pouvoirs publics au dialogue et à la réflexion « sur les bases d’un régime de type assurantiel qui permettrait de couvrir des catastrophes sanitaires de très grande ampleur ». C’est pourquoi la fédération a décidé dès à présent de lancer une réflexion dans le but de formuler des propositions aux pouvoirs publics.