Retour avec Jean-Marie Haquette, directeur général pour la France de HDI Global, sur l'exercice 2023 et sur ses ambitions pour l'année qui s'ouvre. Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le numéro 297 daté janvier de La Tribune de l'assurance.
Quel bilan dressez-vous de l’exercice 2023 pour HDI Global en France ? Êtes-vous en phase avec votre plan de développement à l’horizon 2026 ?
2023 s’avère un excellent millésime. Notre portefeuille a été épargné par les événements naturels catastrophiques (je pense notamment au Maroc, aux ouragans aux États-Unis ainsi qu’aux récentes inondations en France) et nous avons également peu subi les effets de catastrophes technologiques [man made disasters, NDLR]. Au total, les résultats en dommages sont excellents et en forte progression : nous avons – entre autres – pu signer deux très belles affaires en apérition dans cette branche. D’une façon plus générale, notre prime nette toutes lignes de business confondues est en progression de 20 % cette année. Nous sommes donc parfaitement en ligne avec notre plan de développement à l’horizon 2026, voire au-dessus avec des revenus 2023 de près de 700 M€.
Et sur votre autre branche phare de la RC ?
La responsabilité civile a été touchée par des réévaluations sur des sinistres antérieurs mais, au-delà de ces rechargements de provisions, nous avons un portefeuille suffisamment résilient et diversifié maintenant pour afficher des résultats à l’équilibre.
Comment s’est déroulée cette première année pour le centre d’excellence mondiale Alternative Risk Transfer (ART) qui est basé à Paris et géré par Hanovre ?
2023 a été une année de mise en place : c’est fait et nous avons décliné prioritairement deux produits de la gamme ART que sont les captives virtuelles et les protections des captives traditionnelles (les stop loss). Nous avons constaté un attrait certain avec de nombreuses sollicitations qui pour certaines sont en cours de réalisation. Nous fondons de gros espoirs sur la montée en puissance de l’ART qui est un des relais de croissance à notre disposition ici en France, notamment sur le segment ETI qui nous semble être prometteur pour l’avenir de ce pôle d’excellence. La captive virtuelle pouvant constituer un premier pas vers l’établissement d’un véhicule captif en évitant la lourdeur et l’inertie inhérentes à une telle structure. Le deuxième étage de la fusée est prévu pour 2024 avec un accent mis sur l’affinitaire et le paramétrique.
Quelles sont selon vous les grandes tendances à l’œuvre sur le marché d’assurance des entreprises ?
Si je devais résumer, je dirais que le sujet des captives est dans toutes les têtes et nous devrions en voir apparaître de nouvelles en 2024. Il me semble que l’assureur qui saura se placer dans une vraie démarche de co-construction avec ses clients pourra bénéficier d’un vent favorable. C’est notre marque de fabrique et nous mettons tout en œuvre pour offrir à nos clients et prospects la boîte à outils indispensable à l’établissement de solutions pérennes et efficientes. Cela peut se cristalliser par des solutions traditionnelles de transfert des risques mais également par des véhicules innovants de type captives ou obligations catastrophes. D’ailleurs, si je reprends l’exemple des captives virtuelles, nous constatons un vrai intérêt sur le haut du segment ETI. C’est je pense la tendance forte qui aujourd’hui anime le monde de l’assurance des entreprises.
