Chairman EMEA et président d'Aon France, Robert Leblanc dresse un premier bilan de l’année 2021 et commente les opérations de croissance externe réalisées par le courtier ces derniers mois (retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le numéro de novembre de La Tribune de l'assurance).
Quel bilan dressez-vous de l’exercice 2021 ?
L’année se passe très bien pour nous. Nos équipes commerciales sont revenues rapidement sur site après le premier confinement et ont pu être au contact des clients et des assureurs depuis. Nos chiffres sur 2021 vont être très bons, dans la lignée des exercices précédents. Nous réaliserons à coup sûr une très belle croissance, que nous estimons d’ores et déjà autour de 10 % par rapport à l’exercice précédent. C’est un retour à la normale pour Aon France après 2020 où, compte tenu de certaines de nos spécialités affectées par la crise (l’assurance voyage et l’événementiel notamment), notre croissance s’est limitée à 2,5•% à 382•M€ de chiffre d’affaires.
Chapka, Ovatio, Apollo conseil, quel bilan faites-vous de ces trois acquisitions de 2019 ?
L’intégration de ces acquisitions de courtiers ultra-spécialisés sur l’assurance voyage pour Chapka, sur l’événementiel pour Ovatio et sur les sociétés technologiques pour Apollo, s’est parfaitement déroulée. Pour autant, Chapka comme Ovatio ont vu leur activité s’arrêter brusquement pendant la pandémie avec pour conséquence de freiner la croissance 2020 de nos activités, ça va beaucoup mieux aujourd’hui. Les voyages repartent très fort, même si leur niveau reste inférieur à celui d’avant-crise. L’Australie comme les États-Unis doivent rouvrir leurs frontières ; l’ile continent est un marché important pour les jeunes français qui s’expatrient.
À l’inverse, Apollo, qui est un des principaux spécialistes du risque cyber et des sociétés technologiques, a lui « profité » de la période pour se développer grâce à une belle dynamique d’équipe. Si la pandémie a eu des effets sur son marché, ils ont été très positifs.
Et pour l’événementiel ?
Le cinéma et les productions audiovisuelles ont très bien repris. D’autres segments du marché mettent plus de temps à retrouver leur activité pré-crise. Quoi qu’il en soit des aléas conjoncturels, nous sommes très fiers d’avoir réalisé ces trois opérations de croissance externe et d’avoir réussi leur intégration au sein d’Aon. Aujourd’hui, Aon France est renforcé de leur savoir-faire d’ultra-spécialiste et ils bénéficient pleinement de notre réseau à l’international ou de notre capacité de négociation auprès des assureurs. Ainsi, je suis très fier de notre victoire dans l’appel d’offres assurances du Prodiss, le syndicat des producteurs du spectacle vivant.
Comment se déroule leur intégration ?
Pour leur intégration, c’est variable en fonction de leur profil ; ils rejoignent la maison Aon et bénéficient comme tous les salariés des avantages comme l’intéressement et la participation. Mais pour Chapka par exemple, qui dispose d'un savoir-faire très spécialisé dont on ne disposait pas en interne, nous avons considéré qu'il n'était pas judicieux de les disperser au sein de l’effectif. Dès lors, nous avons choisi de garder la structure telle qu’elle fonctionnait avant l’acquisition. De leur côté, les collaborateurs Chapka s’ouvrent à nos méthodes de travail quand nous utilisons leurs ressources pour enrichir notre façon de faire. Dans le cas d’Ovatio, les équipes ont davantage été intégrées à celles d’Aon, parce que les outils sont moins spécifiques et nous disposions déjà d’un portefeuille en événementiel. Au final, il n’y a pas de modèle unique d’intégration, c’est à chaque fois du sur-mesure pour optimiser à la fois l’apport des nouveaux venus à la maison Aon et leur développement.