L’AssurTech Descartes Underwriting, précurseur de l’assurance paramétrique des risques climatiques, se lance sur un nouveau marché.
Nouvelle étape pour Descartes Underwriting. Créée en 2018, l’AssurTech française spécialisée dans la modélisation et l’évaluation en temps réel des risques climatiques poursuit son développement et vise cette année une croissance de plus de 50 %. Elle compte aujourd’hui 170 personnes et prévoit de recruter une centaine de collaborateurs en France et à l’étranger dans les prochains mois.
La société travaille avec plus de 400 grandes entreprises et institutions dans 9 pays et compte déployer ses solutions dans deux pays supplémentaires en 2024. « Descartes s’attaque désormais à un nouveau risque émergent », annonce Louis Bollaert, directeur commercial et marketing, en élargissant son périmètre à la protection du risque cyber, des ETI, des industriels et des acteurs de la distribution.
« Depuis 2018, nous constatons que le modèle d’assurance paramétrique est le mieux à même de servir efficacement les entreprises contre les risques climatiques. Nous voulons maintenant appliquer ce savoir-faire à l’une des autres grandes menaces qui pèsent sur les entreprises : le risque cyber », indique Tanguy Touffut, cofondateur et CEO de Descartes.
90 % des ETI non assurées
La solution paramétrique baptisée Cyber Shutdown Cover entend protéger les ETI, l’enjeu cyber étant encore très mal couvert : 90 % des ETI n’étaient pas assurées contre le risque cyber en 2022, selon une étude de l’Amrae. L’objectif de Descartes est de réduire ce chiffre et d’obtenir 5 % de part de marché sur le risque cyber d’ici 2025.
Les cyberattaques génèrent une perte d’exploitation du fait de l’interruption d’activité, « en moyenne un arrêt de l’activité de vingt-et-un jours, avec une perte d’exploitation journalière estimée à 800 000 € », précise Descartes. La solution développée applique ses modèles paramétriques à la cybersécurité pour évaluer en amont la vulnérabilité de l’entreprise et ainsi proposer une offre adaptée aux montants en jeu, en fonction du profil de l’assuré. « Notre modèle permet de proposer un prix en phase avec le risque de chaque entreprise », explique Léopold Larios de Pina, directeur cyber chez Descartes.
Après une première étape de bêta tests, Descartes Underwriting étudie d’ores et déjà ses premiers dossiers.