Alors que son congrèsannuel aura lieu le 9 juin prochain, la CSCA lance un manifeste collaboratifafin que tous les courtiers puissent exprimer leurs préoccupations et faireavancer la profession. L’occasion de faire un point avec son président, Hervé Houdard.

La CSCA a lancé un manifeste descourtiers d’assurances qui sera présenté lors de la 9e édition de leur congrès national.Quel est l’objectif ?

L’idéede ce manifeste est d’interroger l’ensemble de la profession afin de prendre encompte les préoccupations actuelles des courtiers, qu’elles soientréglementaires, statutaires ou structurelles. Nous sommes à présentsoumis à une avalanche de textes législatifs. Certes la profession doit êtreréglementée, mais la surenchère actuelle nous empêche d’exercer correctement.Nous ne pouvons pas travailler dans l’inquiétude de toujours voir de nouveauxtextes arriver. Tout devient lourd : même la taille des caractères sur lespublicités des contrats d’assurance vie est codifiée !

Vous évoquez notamment desévolutions réglementaires aux orientations contraires. A quoi pensez-vous ?

Par exemple, avec DIA 2, Bruxellesdemande à la fois au courtier d’agir dans le meilleur intérêt du client assurétout en incitant à un acte de vente simple sans conseil. Or, le courtier est làpour apporter à son client des informations et l’aider à prendre la bonnedécision ! Il y a donc un devoir de conseil. De la même façon, la loiHamon ne va pas, selon moi, permettre de baisser les tarifs des polices oud’améliorer les garanties. Au contraire, certaines personnes à risques vont seretrouver sans assurance.

Après la décision initiale du Sycra de ne pas enêtre, ce fut au tour du Sycarif de se désolidariser du projet d’unionsyndicale. Et finalement le Syndicat 10 a décidé de quitter la CSCA. Croyez-vousencore à un regroupement possible de la profession ?

En fin d’année dernière, le syndicatparisien du Sycarif a modifié sa position et, à mon grand regret, laréunification prévue n’a pu se faire. Dans le Centreet le Sud-Est de la France, après la décision du Sycra – le Syndicat descourtiers d’assurances Rhône-Alpes Auvergne ­ de ne pas s’associer au projet, unetrentaine decourtiers s’est regroupée pour créer le Sycasef (Syndicat des courtiers d’assurancesdu Centre et duSud-Estde la France) et postule pour adhérer à laCSCA. En janvier, le Syndicat 10 a effectivement choisi de démissionner pour marquer sadésapprobation suite à l’échec du projet.

Ces déceptionsnous rendent plus forts. En tant que président, mon objectif demeure lemême : créer une véritable réunification générale des courtiers en France.Nous allons reprendre les travaux qui ont été débattus depuisquatre ans, améliorer certaines conditions d’organisation et defonctionnement. Je vais tout faire pour refédérer la profession. Les syndicatsdoivent être unis pour avoir une représentation forte en France et en Europe.