Mesurer l’impact du confinement sur la consommation médicale pendant la pandémie, tel est l’objet du baromètre réalisé par le courtier d’assurance collective Gerep.
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« Le confinement ayant remis en cause les modèles prédictifs, nous avons opté pour une méthode fondée sur le constat, semaine après semaine, la première débutant le 20 janvier », précise Damien Vieillard-Baron, président. Sur les treize premières semaines analysées, soit la période du 20 janvier au 19 avril, ces prestations ont reculé de 31 % par rapport à 2019. « Mais le coup de frein (-65 %) survient lors de la première semaine du confinement. Sur la période où les Français ont été assignés à demeure, les frais de santé ont baissé en moyenne de 80 % », ajoute-t-il.
Dans le détail, les remboursements de frais d’optique ont reculé de 55 %, avec une baisse nette de 90 % au début du confinement, les boutiques étant fermées. « Ces dépenses étaient déjà en baisse de 32 % en début d’année compte tenu du 100 % santé », nuance le courtier. En dentaire, les frais ont diminué de 30 % sur les 13 semaines, avec un net décrochage également lors du confinement (-90 %). Les visites aux généralistes ont baissé de 20 % sur la période étudiée et de 68 % la 13e semaine. Les consultations de spécialistes ont décru de 20,5 % sur la période, de 79 % la 13e semaine. « Le confinement a en revanche moins impacté les frais de pharmacie (-11,33 % sur la période) », indique Damien Vieillard-Baron. Les frais d’hospitalisation ont reculé de 8,4 % sur la période. « On s’attend cependant à un fort rattrapage, annonce le courtier, car non seulement les hôpitaux ont jusqu’ici tardé à facturer mais les patients commencent à sortir de réa, or les frais de ce service sont très élevés : entre 1 000 et 4 000 € par jour. » Côté prévoyance, les ouvertures de dossiers d’arrêt de travail ont doublé par rapport à la normale.