« Il n’existe aucun renoncement sur les enjeux climatiques », assure Catherine Chazal, directrice de l’impact environnemental et social du Groupe Axa, qui a participé à la Climate Week de New York et à la COP30 de Belém au Brésil. Selon elle, les débats qui se sont tenus ont démontré un consensus sur le fait que le coût de l’inaction serait très supérieur à celui de l’action. Pour la France, une étude de l’Ademe souligne que celle-ci pourrait coûter jusqu’à 10 points de PIB. Aussi, bien que les deux événements sus-cités aient fait l’objet de scepticisme médiatique quant à leurs résultats, Catherine Chazal affirme que l’ensemble des acteurs, à l’exception notable des États-Unis, ont affiché une réelle volonté d’agir. « Cette COP était celle de l’implémentation, porteuse d’une dynamique centrée sur les solutions et l’action », assure-t-elle. Et c’est une bonne nouvelle, car le changement climatique demeure le risque numéro un selon l’enquête Future Risks Report 2025 d’Axa et Ipsos, pour la cinquième année consécutive. Pour apporter sa pierre à l’édifice, le Groupe Axa s’est engagé dès 2017. Cette année-là, Axa Investment Managers a décidé de réduire son exposition aux entreprises dépendantes à plus de 50 % au charbon, et de diminuer de 54 % l’intensité carbone de ses investissements.

Aujourd’hui, le groupe poursuit ses efforts qu’il détaille dans un document intitulé « Unlock Sustainable Insurance ». Y figurent 19 initiatives visant à agir pour défendre le climat, la biodiversité et la justice sociale. « Cette publication met en lumière certaines actions déjà déployées au sein de notre groupe et reflète notre conviction que la durabilité doit aller au-delà des bonnes intentions et s’incarner dans des actions concrètes, sur le terrain et auprès de nos clients », commente Ulrike Decoene, directrice de la communication, de la marque et du développement durable du Groupe Axa.

Objectif dépassé

Concrètement, le groupe s’engage à investir 5 Md€ par an dans la transition climatique, un objectif dépassé en 2024 avec 7 Md€ investis. L’assureur prévoit d’accompagner ses clients dans la réduction de leurs émissions en les formant aux enjeux climatiques et en réalisant des diagnostics de risques. Toujours au chapitre prévention, le Groupe Axa prévoit de former 80 000 collaborateurs à l’adaptation aux risques climatiques. L’assureur prévoit de faire évoluer ses produits, services et investissements pour accroître durablement la résilience des individus, entreprises et collectivités, tout en les alignant avec l’impact positif recherché en matière de transition énergétique. L’assureur vise 20% de gestion durable des sinistres, en privilégiant les diagnostics à distance, en promouvant la réparation plutôt que le remplacement et en incitant à l’utilisation de pièces d’occasion, déjà intégrées dans 26 % des sinistres automobiles. Pour développer des solutions durables, Axa accélère son action sur l’assurance des énergies renouvelables, avec un objectif de 6 Md€ de primes en 2026 (contre un peu plus de 2 Md€ actuellement). L’entreprise entend aussi proposer des solutions adaptées à des segments peu adressés, créer des solutions à fort impact et réduire les écarts de protection, ou encore faire évoluer ses produits, services et investissements afin de renforcer leur pertinence et aligner les offres avec les besoins émergents.