Le président du courtier-conseil Bessé revient sur l’exercice 2024 et sur ses perspectives pour l’exercice en cours. Pierre Bessé présente aussi sa stratégie pour pérenniser son modèle d’affaires, plébiscité par les gestionnaires de risques dans les entreprises à l’occasion de la présentation de l’édition 2025 du Baromètre de satisfaction des risk managers.
Quel bilan faites-vous de l’exercice passé et du début d’année pour Bessé ?
L’entreprise, qui compte désormais 515 collaborateurs, réalise un chiffre d’affaires à fin 2024 de 137 M€, en croissance purement organique de 5 %. C’est un bon bilan, avec en volume 7 M€ d’affaires nouvelles. La performance depuis le début 2025 est légèrement meilleure et j’ai bon espoir de boucler l’exercice en cours avec des chiffres encore plus élevés qu’en 2024.
Vous avez récemment été couronné n°1 du baromètre 2025 de satisfaction des risk managers.
En effet, c’est une grande fierté pour Bessé, d’autant plus forte que c’est la quatrième fois consécutive que nous sommes récompensés par les risk managers interrogés dans le baromètre biennal établi par Golder & Partners. Il s’agit de la part des gestionnaires de risques dans les entreprises d’une reconnaissance de la qualité du travail fournit par nos équipes. Ce baromètre étalonne tous les grands courtiers de la Place et c’est Bessé, un des seuls courtiers indépendants à caractère familial du marché, qui remporte la mise. Cela signifie que notre modèle d’affaires correspond aux attentes des grands risques corporate du marché français. Cela veut dire surtout qu’à notre échelle (515 collaborateurs et 137 M€ de chiffre d’affaires), nous sommes en mesure d’adresser le courtage et le conseil en risque de tout le spectre des entreprises, de celles du CAC 40 aux entreprises de taille intermédiaire. C’est la reconnaissance du modèle Bessé, organisé pour accompagner les entreprises au cas par cas et en développant des solutions sur-mesure.
Êtes-vous à la bonne taille pour votre activité de courtier-conseil des grandes entreprises ?
J’ai le sentiment que Bessé est à la bonne échelle pour apporter les meilleurs conseils et services à ses entreprises clientes. Toutefois, compte tenu de notre développement ces dernières années, Bessé a un enjeu de préservation de son modèle d’affaires. C’est-à-dire conforter notre expertise par grande filière (maritime, automobile, agroalimentaire, énergies, protection sociale…) et notre méthode de travail au plus près des entreprises clientes en parallèle de notre développement et de la croissance des effectifs.
Quels sont les enjeux 2025 de Bessé ?
Compte tenu de cet impératif de préserver le modèle Bessé, notre principal enjeu pour 2025 concerne les ressources humaines. D’une part, l’acculturation des nouvelles recrues à la méthode de travail Bessé et d’autre part donner aux collaborateurs les moyens de se développer dans l’entreprise. C’est l’objet de l’École Bessé que nous avons mise en place voilà trois ans qui accueille les nouveaux collaborateurs et transmet la culture de l’entreprise. La saison 2 commence avec les méthodes propres à Bessé.
L’autre sujet RH, c’est la fidélisation des collaborateurs. Alors que jusqu’en 2019, nous avions un taux de turn-over marginal au sein des équipes, à moins de 5 %, il s’est accru au moment de la pandémie avant de se stabiliser à 11 %, ce qui reste élevé mais est en deçà du taux moyen du courtage. On travaille dessus et on a déjà bougé, avec depuis plus d’un an une directrice des ressources humaines qui insuffle esprit d’équipe et cohésion dans la maison.
L’autre enjeu de l’entreprise cette année concerne la digitalisation et l’informatique de nos services. Il faut pouvoir accélérer grâce à la technologie la transmission des informations à nos clients et fournisseurs : les avenants aux polices, les reportings de sinistralité… Nous allons consacrer les investissements nécessaires cette année pour atteindre cet objectif.