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Bercy et France assureurs officialisent un « bouclier assurantiel »

Publié le 20 septembre 2022 à 14h56

Nessim Ben Gharbia    Temps de lecture 3 minutes

À la suite de longues semaines de négociations, Bercy et les assureurs se sont mis d’accord sur un ensemble de mesures pour modérer les augmentations tarifaires de 2023.

Fumée blanche à Bercy ! À l’issue d’une ultime réunion tenue ce mardi 20 septembre 2022 entre Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique, et une délégation de représentants d’assureurs, de mutuelles, et d’institutions de prévoyance, conduite notamment par la présidente de France assureurs Florence Lustman, les différentes parties prenantes sont arrivées à un accord pour « modérer l’inflation tarifaire » des primes en 2023.

Dans le détail, les assureurs se sont engagés à maintenir le montant moyen des primes d’assurances (individuelles et pour les contrats auto, habitation) en dessous des niveaux d’inflation. Dit autrement, les professionnels s'engagent via des mesures collectives et individuelles à ce que l'évolution de l’indice des prix de l’assurance, établie chaque mois par l'Insee, soit inférieure à l’inflation. Cependant, les assureurs se réservent le droit de procéder à des augmentations supérieures pour certains assurés malussés, à condition que l’augmentation moyenne sur tout le portefeuille demeure inférieure à l’inflation.

Protection des plus fragiles

Par ailleurs, les professionnels se sont engagés à proposer une baisse de 100 € sur les primes d’assurance auto pour les jeunes conducteurs en recherche d’emploi et se disent prêts à proposer une extension des garanties complémentaires santé des parents aux jeunes en situation de précarité économique. Enfin, ils s’apprêtent à décliner un certain nombre d’offres d’assurances destinées à des publics fragiles (les étudiants, jeunes en recherche d’emploi).

En outre, un groupe de travail sera rapidement mis en place entre Bercy et les assureurs, et aura pour objectif de « s’attaquer aux causes endémiques du coût de la réparation ». Parmi les pistes sur la table, la montée en puissance de l’usage des pièces de réemploi. « Nous pensons pouvoir réduire jusqu’à 40 % le coût des réparations automobile en ayant recours aux pièces de réemploi », souligne Florence Lustman.

« Je sais que c’est un effort important qui est consenti par les assureurs et les mutualistes, et je les en remercie car cela permet de mettre en place, après le bouclier énergétique, bancaire, un bouclier assurantiel pour éviter que le tarif des primes ne s’envole », s’est réjoui Bruno Le Maire.

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