La filiale d’Allianz spécialisée dans la couverture des grands risques industriels, AGCS, a livré fin novembre son analyse des tendances fortes de la sinistralité de l’assurance maritime.
À la baisse supérieure à 50 % du nombre de pertes totales en dix ans s’oppose la croissance du montant des sinistres, notamment les incendies et explosions. Sur les cinq dernières années, ils ont représenté 18 % des indemnisations. L’Union internationale des assurances maritimes (IUMI) pointe la hausse des incendies en salles des machines et des départs de feu des batteries ion-lithium ou e-automobiles, violents et difficiles à éteindre. AGCS rappelle aussi que l’inflation, l’envolée des prix de l’acier, des pièces détachées et de la main-d’œuvre aggravent le coût des sinistres.
Autre facteur de hausse des coûts, la taille croissante des navires dont les naufrages nécessitent des équipements spécialisés et dépendent d’un nombre limité de ports de refuge. Et les préoccupations ESG qui encouragent l’enlèvement des épaves, long et onéreux, pèsent sur les coûts, allant jusqu’au milliard de dollars. Enfin, les valeurs en risque augmentent. Selon Clarkson Research Services, la valeur combinée de la flotte marchande mondiale s’est accrue de 26 % pour atteindre 1 200 Md$ en 2021. Un conteneur peut être estimé à 50 M$ ou plus lorsqu’il transporte des marchandises coûteuses tels que les produits pharmaceutiques. AGCS liste d’autres sujets de préoccupation, notamment les dommages aux marchandises lors de la manutention et du stockage qui sont la première cause de sinistres maritimes en fréquence et la troisième cause en montant ces cinq dernières années. Les Cat Nat sont déjà la...